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Salon Eurosatory: les armes et la sécurité, des secteurs d'activité toujours prospères

Ce lundi 13 juin s’ouvre pour quatre jours au nord de Paris Eurosatory, le plus grand Salon international de défense et de sécurité terrestres. Un événement qui intervient dans un contexte de guerre en Ukraine et de dépenses militaires en hausse.

Des camions logistiques aux blindés, en passant par les systèmes de défense anti-aérien ou de cybersécurité, au total ce sont 1.700 exposants de 62 pays qui présenteront au Parc des expositions de Paris Nord Villepinte leurs produits et innovations. Quelque 73% des exposants sont Européens et plus d’un tiers sont français.

Le salon se tient cette année dans un contexte géopolitique international particulier. En Europe, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, plusieurs pays ont exprimé leur volonté de se réarmer dans des proportions jamais vues depuis la fin de la Guerre froide. C'est le cas par exemple de l'Allemagne qui a voté une dotation exceptionnelle pour son armée au début de ce moi de juin. Autre signe, les récentes demandes d'adhésion à l'Otan de la Suède et de la Finlande. Ces intégrations représentent une ressource supplémentaire pour l’organisation Atlantique et un défi sécuritaire pour Moscou. 

À écouter aussiL'Otan en position de force face à la Russie

De même, les tensions grandissantes dans la région Indo-Pacifique, devenue une zone de rivalités entre la Chine et les Etats-Unis ne font qu’inciter les Etats à augmenter leur budget de défense. Les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni ont constitué un pacte de sécurité, l'Aukus, pour contrer l'influence chinoise et envisagent de développer de nouvelles armes comme les armes supersoniques.

Le pacte de sécurité Aukus, réunit les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie et il a été établi afin de faire face à l'influence croissante de la Chine, dans l'Indo-Pacifique.

Le 15 septembre 2021, l'ancien Premier ministre australien, Scott Morrison, a confirmé que son pays allait se doter de sous-marins à propulsion nucléaire américains. C'est la décision qui était ressortie du nouveau partenariat conclu entre les trois pays. Les États-Unis et le Royaume-Uni alors prêts à aider l’Australie à se doter de ces appareils, comme prévu dans ce nouveau pacte.

L'Australie s'engage officiellement le 22 novembre 2021 dans l'alliance de défense Aukus alors qu’en 2016 elle avait passé une gigantesque commande de sous-marins conventionnels à la France avec Naval Group, un groupe industriel français spécialisé dans la construction navale de défense. Le groupe devait lui livrer 12 engins sur 50 ans avec un coût total de l'opération avoisinant les 50 milliards de dollars australiens (soit 31 milliards d'euros). Ce contrat était d’ailleurs décrit comme le « contrat du siècle ».

Le 5 avril dernier, un nouveau palier est franchi puisque les trois pays ont annoncé qu'ils allaient développer ensemble des armes hypersoniques, une technologie également développée par Pékin, et surtout Moscou.

Des tendances déjà soulignées l'an dernier. Selon Sipri, l’Institut international de recherche sur la paix, les dépenses militaires mondiales ont continué à augmenter en 2021 atteignant un niveau record de 2.113 milliards de dollars. Côté vendeurs, les données du SIPRI signalent une augmentation « substantielle » des livraisons de trois des cinq principaux exportateurs d’armes (États-Unis, France, Allemagne).

► Les projets numériques notamment sont désormais au cœur du champ de bataille, écoutez la chronique Lignes de défense 

Le salon Eurosatory