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Mady Camara: «L’équipe nationale de Guinée me manque»

Mady Camara sort de quatre saisons pleines avec Olympiakos Le Pirée, en Grèce. Le prometteur milieu de terrain de 25 ans n’apparaît toutefois plus en équipe nationale de Guinée et a même manqué la CAN 2021. Une situation qu’il déplore tout en assurant ne pas être en froid avec l’actuel sélectionneur du Siley National, Kaba Diawara. Entretien.

RFI : Mady Camara, pendant que vous êtes à Paris, l’équipe nationale de Guinée achève la première phase de ses qualifications pour la CAN 2023. La sélection vous manque-t-elle ?

Mady Camara : Bien sûr que ça me manque, comme ça peut manquer à tout joueur qui rêve de représenter sa nation. Mais le plus important est de voir l’équipe nationale s’améliorer de jour en jour. En ce qui me concerne, je dois faire en sorte de revenir et de retrouver mes coéquipiers.

Vous sortez de quatre grosses saisons avec l’Olympiakos en Grèce. Qu’est-ce qui peut expliquer votre absence en équipe nationale ?

Je suis vraiment déçu de ne pas figurer en équipe nationale mais ce sont les choix du coach et je respecte ses choix. Et je vais continuer à encourager mes coéquipiers en sélection pour qu’ils soient performants à chaque match.

La presse guinéenne fait état de tensions entre le sélectionneur Kaba Diawara et vous. Qu’en est-il ?

Moi, je ne pense pas qu’il y a des tensions entre le sélectionneur et moi. Parce qu’avant d’être sélectionneur, il a été là pour moi. On s’appelait tout le temps et il me donnait des conseils. Maintenant qu’il est sélectionneur, je ne pense pas qu’il va y avoir des tensions. Je le redis : le plus important désormais, c’est de continuer à travailler. Et s’il m’appelle, pourquoi est-ce que je ne répondrais pas à son appel, pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs ?

Que ce soit pour un simple match amical, une rencontre de qualification ou une phase finale, vous êtes donc toujours disponible pour représenter le Sily ?

(Il rit) Mais bien sûr que je suis disponible ! Avant tout, je suis guinéen. J’ai représenté mon pays en équipes nationales de jeunes. Donc, pourquoi est-ce que je refuserais de jouer avec les A ? J’attends que le sélectionneur m’appelle pour venir et aider la sélection.

Avez-vous digéré le fait de ne pas avoir disputé la dernière Coupe d’Afrique des nations alors que vous étiez à la CAN 2019 ?

Bien sûr que j’ai digéré ! J’étais évidemment un peu déçu de ne pas figurer dans le groupe. Mais des choix ont été faits. Il y a des milliers de joueurs qui veulent représenter la Guinée. Donc, si on ne m’appelle pas, je ne veux pas créer des problèmes. L’équipe doit passer avant tout.

La prochaine Coupe d’Afrique des nations est censée avoir lieu dans un an en Côte d’Ivoire. Cette CAN 2023 est-elle un objectif pour vous ?

C’est un rêve de jouer la CAN pour mon pays. J’espère le faire aussi au moins une fois en Coupe du monde. Mon objectif est de retrouver le groupe, de bien finir les qualifications. Et après, on verra.

Comment jugez-vous votre dernière saison avec l’Olympiakos Le Pirée ?

Je suis content pour l’équipe parce qu’on a remporté le Championnat de Grèce. Mais on n’a pas pu attendre tous les objectifs qu’on s’était fixé en début de saison. Une nouvelle saison s’apprête à démarrer avec encore davantage d’objectifs à atteindre.

Dans quels domaines avez-vous le plus progressé, en Grèce, à titre individuel ?

Humainement, je pense, d’abord. L’Olympiakos est un club qui m’a tout donné. Ils m’ont aidé durant des périodes où j’avais vraiment besoin de jouer, comme avec la Ligue des champions ou la Ligue Europa. Disputer ces compétitions-là, c’était un rêve pour moi...

En Grèce, vous avez notamment évolué quelques mois aux côtés de l’Ivoirien Yaya Touré. Est-il un modèle pour vous ?

Yaya est une idole pour moi depuis tout petit ! Mais je ne me serais jamais imaginé partager un jour le même vestiaire que lui. On est resté en contact et il me donne de bons conseils. J’espère pouvoir réussir une carrière comme la sienne.

Vous avez aussi laissé un excellent souvenir au supporter de l’AC Ajaccio, en France. Revenir dans le Championnat français, mais cette fois en première division, est-ce un objectif ou comptez-vous rester encore en Grèce ?

On ne sait jamais ce que nous réserve l’avenir et je ne ferme aucune porte pour le moment. Mais, là, le plus important, c’est je suis à l’Olympiakos et que j’y suis heureux. Après, s’il y a d’autres projets qui se présentent à moi et qu’ils sont vraiment intéressants pour moi et mon avenir, pourquoi pas ?

Il vous reste encore deux années de contrat au Pirée. Qu’est-ce qui vous motive dans le fait de rester en Super League alors que vous avez déjà tout gagné en Grèce ?

Les objectifs du club me motivent : gagner le Championnat chaque année, franchir un cap en Ligue Europa et en Ligue des champions… Parce que le club veut atteindre les huitièmes ou même les quarts de finale en coupes d’Europe. Donc, pourquoi ne pas écrire l’histoire du club ?