Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Les Barcelonais excédés par les incivilités des fêtards

Texte par : Elise Gazengel

2 mn

À Barcelone, cet été, la mairie a décidé de s'attaquer sérieusement à la pollution sonore. Surtout à celle liée aux nombreuses fêtes qui sont de retour dans les rues de la ville après deux ans de pandémie de Covid-19.

De notre correspondante à Barcelone,

L’Agence publique de santé de Barcelone a installé des sonomètres, il y a quelques semaines, dans plusieurs zones de la ville pour identifier les rues et places les plus problématiques. Le résultat, publié au début de l’été, est sans appel : plus de la moitié des Barcelonais, 55%, vivent dans un bruit constant qui dépasse les décibels au-delà desquels l’OMS considère que c’est dangereux pour la santé.

Le douloureux retour des fêtards

Avec le retour des touristes après deux ans plus calmes, beaucoup de Barcelonais sont à bout. Ils ont même monté un collectif et ont manifesté début août pour réclamer à la mairie de prendre des mesures concrètes pour les aider à dormir. À titre d'exemple : il y a ceux d'une rue du centre de la capitale catalane qui compte aujourd'hui plus de terrasses que d'immeubles d'habitations. 

Un plan contre la pollution sonore a été élaboré sur 7 ans (2022-2030) avec d'un côté des mesures à plus long terme notamment pour réduire le bruit de la circulation ou encore proposer des aides financières pour l’insonorisation de certains appartements.

La mairie réagit

Dans quatre quartiers, dont le centre historique et le festif Gracia, les bars et restaurants de plusieurs places et rues identifiées comme bruyantes en soirée devront désormais fermer leurs terrasses une heure plus tôt, soit 23h en semaine et minuit le week-end.

Et même si, en contrepartie, la municipalité les autorise à mettre plus de tables en journée, cette mesure a provoqué la colère du secteur de la restauration. En outre, les supérettes de ces zones devront fermer dès 22h.

Les nuisances ne s'arrêtent pas aux bars et restaurants

À Barcelone, les fêtards ne rentrent pas tous chez eux à la fermeture des bars et se retrouvent souvent sur les places pour boire et continuer la soirée à l'air libre. Une coutume qui a d'ailleurs pris plus d'ampleur depuis la pandémie.

Ces fêtes sauvages appelées « botellones » étaient jusque-là passibles de 30 euros d'amende (15 euros, si elle était payée de suite), un tarif peu dissuasif. Alors depuis quelques jours, c'est 100 euros minimum et jusqu'à 600 euros si vous buvez dans la rue entre amis. En une semaine, la police municipale a déjà infligé 750 amendes de ce genre. La fiesta de Barcelone sera, cet été, silencieuse ou ne sera pas.

► L’Espagne fait face à des vagues de canicule meurtrières