Les tensions militaires ne retombent pas sur la péninsule coréenne. Alors que les craintes d’un septième essai nucléaire de la Corée du Nord se font de plus en plus prégnantes, l’armée nord-coréenne a tiré ce matin deux missiles de croisière en direction de la mer Jaune. Une nouvelle bravade sur fond de tentative de rapprochement du président sud-coréen Yoon Suk-yeol qui a mis en avant deux jours plus tôt une « initiative audacieuse » destinée à améliorer la situation économique du royaume ermite.
Avec notre correspondant à Séoul, Louis Palligiano
La promesse de Séoul d’apporter une aide économique « à grande échelle » si Pyongyang entame des mesures de dénucléarisation ne semble pas avoir amadoué le régime de Kim Jong-un. Pendant que le chef de l’État sud-coréen Yoon Suk-yeol tenait ce mercredi matin 17 août une conférence de presse marquant le 100e jour depuis son investiture - où il a notamment évoqué la mise en place d’un programme alimentaire ainsi que des projets d’infrastructures dont pourrait bénéficier le Nord - l’armée nord-coréenne a effectué des tirs d’essai de deux missiles de croisière vers la mer Jaune.
Avec ces premiers lancements de missiles de croisière connus depuis janvier, la Corée du Nord manifeste vraisemblablement son mécontentement à l’égard de l’exercice annuel combiné entre la Corée du Sud et les États-Unis Ulchi Freedom Shield (UFS) qui doit débuter lundi prochain. Des manœuvres immanquablement qualifiées de répétition d’invasion par Pyongyang qui s’en sert de prétexte pour justifier son programme d'armes nucléaires.
Le test d’un missile de croisière par la Corée du Nord ne viole cependant pas les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui interdit tout lancement utilisant des technologies de missiles balistiques.
