Niger
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Guinée: deux morts à Conakry lors d'une manifestation contre la junte au pouvoir

Conakry est encore endeuillée après la mort de deux jeunes Guinéens, tués par balle mercredi 17 août lors d'une journée de manifestation à l’appel du Front National pour la Défense de la Constitution, collectif de l'opposition et de la société civile dissous par les autorités. Ce dernier exige plus de transparence dans la gestion du pays par la junte du colonel Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir par le coup d’État qui a renversé l’ancien président Alpha Condé.

Avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah

Il était environ 14h40, ce mercredi 17 août, quand Ibrahima Baldé, chauffeur de profession, a été touché par une balle à Wanindara, un quartier chaud de la capitale Conakry. Évacué d’urgence dans une clinique de son quartier, il est décédé quelques instants après. Plus tard dans la journée, le décès d'un deuxième jeune homme a été confirmé.

Avec ces deux drames, le nouveau nombre des victimes dans les manifestations depuis l’arrivée du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir en septembre 2021 monte à huit, selon les décomptes de la presse et des défenseurs des droits humains.

Si l’appel du FNDC à manifester n’a pas perturbé la journée dans le quartier administratif et des affaires de la presqu’île de Kaloum, des affrontements sporadiques ont été signalés dans d’autres quartiers de la capitale. Les leaders du Front, qui appellent à la mise en place d'un véritable cadre de dialogue entre la junte, les acteurs politiques et la société civile, se sont félicités de la mobilisation.

► À lire aussi : Guinée : le gouvernement annonce la dissolution du FNDC

Dans une déclaration à RFI, un des porte-paroles du mouvement s’est dit « content d’avoir donné du travail aux forces de l’ordre qui n’ont pas chômé tout le long de cette journée pluvieuse », ajoutant que « malgré le déploiement dissuasif de l’armée et de la police, nous avons été écoutés par la population de Conakry et de quelques villes de l’intérieur du pays ».

Parmi ces villes, Dalaba et Labé, où des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. Celles-ci ont procédé à des dizaines d’interpellations, selon diverses sources.