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«De la terre, un toit, un travail»: en Argentine, des dizaines de milliers de manifestants dans la rue

En Argentine, la relation entre le gouvernement d’Alberto Fernandez et les organisations sociales qui le soutiennent se fait de plus en plus tendue. Hier dimanche, comme tous les 7 août, l’Union des travailleurs de l’Économie populaire a réuni des dizaines de milliers de personnes dans tout le pays. Alors que l’inflation devrait atteindre les 90% cette année, elles réclamaient notamment la mise en place d’un revenu universel pour les travailleurs informels des classes populaires.

avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience

La jeune tradition date de 2016. Elle avait été interrompue par la pandémie. Ce 7 août, les organisations sociales proches du gouvernement ont marché depuis l’église de San Cayetano, saint patron du pain et des travailleurs, jusqu’au centre de Buenos Aires avec une revendication : « Avoir accès à la terre, à un toit et à un travail ».

Leonor Larraburu est référente de l’Utep, l’Union des travailleurs de l’Économie populaire. « Nous luttons principalement pour la mise en place d’un revenu universel pour 7 millions et demi d’Argentins. »

Le gouvernement péroniste se refuse à mettre en place le très coûteux revenu universel que lui réclament ses alliés. A la tribune, Dina Sanchez, secrétaire générale de l'Utep fustige à l’inverse les mesures de discipline budgétaire annoncées cette semaine. « Tout ce que nous entendons, ce sont des mesures à destination des marchés ! Il ne va donc y avoir aucune mesure en faveur des classes populaires ? Nous demandons une politique pour mettre fin à la misère en Argentine ! »

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La mobilisation d’hier résonne comme un avertissement de la part des organisations sociales proche du gouvernement. Signe que la rupture n’est cependant pas encore totalement consommé, la manifestation avait lieu sur l’avenue du 9 juillet et pas en face du palais présidentiel sur la place de Mai.

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