La Corée du Nord aura attendu le départ de Joe Biden de la région pour reprendre ses essais de missiles balistiques. Alors que ce dernier a profité de son séjour pour adopter une ligne ferme vis-à-vis de la Corée du Nord, Pyongyang démontre son intention de poursuivre avec son rythme effréné d’essais de missiles depuis le début de l’année.
avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca
Quelques heures après le retour de Joe Biden aux États-Unis, la Corée du Nord a salué à sa manière le départ du président américain de la région. Trois projectiles ont été lancé tôt ce mercredi vers la mer du Japon (mer de l’Est comme l’appellent les Sud-coréens). Une provocation d’ampleur vis-à-vis des États-Unis.
Si l’un des essais semble avoir échoué, Pyongyang est parvenu à tester un missile balistique intercontinental et un autre à courte portée. Alors que ce week-end Joe Biden avait affirmé avoir pour seul message à l’égard de Kim Jong-un un simple « bonjour », le leader nord-coréen lui a répondu par des missiles.
Lors du sommet ce samedi entre Yoon Suk-yeol et Joe Biden, les deux présidents ont annoncé l’extension des exercices militaires conjoints et réaffirmé la volonté américaine de défendre le territoire sud-coréen par tous les moyens nécessaires.
Cette 17ème démonstration de force depuis le début de l’année permet à la Corée du Nord d’envoyer un message à Séoul et Washington sans affronter les conséquences qu’auraient engendré un essai alors que Joe Biden se trouvait dans la région.
Reste à voir si Pyongyang souhaite passer à l’étape supérieure dans les provocations. L’armée sud-coréenne a affirmé ce mardi que la Corée du Nord avait terminé les préparations pour ce qui serait son premier essai nucléaire depuis 2017.
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