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Combats de coqs: une nouvelle pétition pour interdire la pratique en France

Une pétition en ligne pour « l'interdiction des combats de coqs dans le Nord, le Pas-de-Calais et dans les DOM-TOM » et la fermeture des bâtiments où sont organisés ces combats, les gallodromes, a recueilli plus de 20 000 signatures.

« À la place des ergots, on leur met des sortes d'objets tranchants coupants afin qu'ils se blessent. » Un spectacle qui est intolérable pour Gabrielle Paillot, militante pour la défense des droits des animaux. 

Les combats de coqs sont pourtant interdits par la loi partout sur le territoire, sauf si une tradition ininterrompue peut être établie. C'est le cas en Guadeloupe, en Martinique, à la Réunion, mais aussi dans les Hauts-de-France où vit Jean-Luc Leroy, 65 ans. Il élève une quarantaine de coq « Combattants », la race vedette du Pas-de-Calais. La question de la maltraitance, il la balaie d'un revers de manche. Le coq serait naturellement bagarreur selon lui. « Si vous ne les séparez pas, ça n'ira pas. Ils vont se battre ».

Il y avait une centaine de gallodromes dans sa région. Souvent dans l'arrière-boutique d'un café de la ville. Pour lui, c'est donc une affaire de tradition avant tout. Mais pour Muriel Fusi, porte-parole du Parti animaliste, c'est le déni d'égalité, au regard de la loi, qui l'interpelle :   

« Si vous faites la même chose à Lyon, vous vous retrouvez punissable au titre des actes de cruauté et disgrâce sur animaux ». Cinq ans de prison et 45 000 euros d'amende qui ne concernent donc pas les éleveurs comme Jean-Luc Leroy. Il peut encore espérer trouver une douzaine de gallodromes dans le Nord-Pas-de-Calais. Les jeunes « coqueleux », comme on appelle ici les amateurs de coq de combat, eux, ne courent plus les rues.