Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Amazonie: disparition d’un journaliste, Bolsonaro évoque une «aventure peu recommandable»

L’inquiétude monte encore d’un cran au Brésil, trois jours après la disparition d’un spécialiste des peuples autochtones et du journaliste anglais qui l’accompagnait en Amazonie. Le président Jair Bolsonaro affirme qu’ils ont pu être exécutés après s’être lancés dans une aventure peu recommandable.

Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard

La police fédérale appuyée par un hélicoptère de la Marine poursuit ses recherches dans la réserve amérindienne de la Vallée du Javari, proche de la frontière péruvienne. Située dans l'ouest de l'Amazonie, cette vallée est très difficile d'accès et abrite des tribus souvent totalement isolées. Cette région connaît une escalade de la violence armée en raison de la présence de mineurs, d'orpailleurs et de braconniers. Les Indiens qui vivent dans la région ont également entrepris leurs propres recherches. 

Selon un témoignage non vérifié, publié par le site d’informations Amazonia Real, le journaliste Dom Phillips et son guide Bruno Pereira seraient tombés dans une embuscade, après avoir reçu des menaces d’orpailleurs. Ils avaient « reçu des menaces sur le terrain la semaine (précédant) leur disparition », ont révélé dans un communiqué l'Union des organisations indigènes de la Vallée Javari (Univaja) et l'Observatoire pour les droits humains des peuples indigènes isolés et récemment contactés (OPI).

Bruno Pereira, déjà menacé plusieurs fois de mort

Le président Bolsonaro a évoqué l’affaire, en décrivant la région comme « complètement sauvage »: « Vraiment, deux personnes seules sur un bateau dans une région comme ça, complètement sauvage, c’est une aventure peu recommandable. Tout peut arriver. Il se peut qu’il y ait eu un accident, ils ont pu être exécutés, tout est possible. J’espère et je demande à Dieu qu’on les retrouve sains et saufs rapidement. »

Bruno Pereira, qui a longtemps travaillé à la Fondation de l’indien (la Funai) a régulièrement fait l'objet de menaces, y compris de mort, de la part d'exploitants forestiers et miniers clandestins convoitant des terres indigènes. Sa famille affirme vouloir encore croire à la possibilité d’un accident. L’épouse de Dom Phillips, a lancé un appel pour que les recherches soient intensifiées.  La police civile d'Amazonas, qui est impliquée dans les enquêtes, a indiqué mardi soir qu'elle interrogeait un « suspect ». Quatre autres personnes ont été interrogées « comme témoins ».

(et avec AFP)