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À la Une: le procureur progressiste de San Francisco destitué par les électeurs

À San Francisco, les électeurs ont destitué leur procureur. Chesa Boudin a été considéré comme trop progressiste dans cette ville pourtant parmi les plus à gauches des États-Unis.

Le vote a été organisé dans le cadre du scrutin des primaires, rappelle le New York Times : « 60 % des électeurs se sont exprimés en faveur de la destitution du procureur ». Le Los Angeles Times regrette que Chesa Boudin soit « devenu le paratonnerre dans les controverses sur la criminalité et les sans-abris à San Francisco ». Pendant les deux ans et demi qu'il a occupé ce poste, il avait pourtant bien mis en œuvre ce pourquoi il avait été élu en 2019 : il a déclenché des poursuites contre un policier pour homicide, il a contribué à faire libérer un homme emprisonné à tort pendant des décennies, et il a refusé de condamner les petits délinquants toxicomanes à des peines de prison, préférant des mesures de soins. Mais « la campagne de destitution, menée par les conservateurs et l'association de la police, a dépeint Chesa Boudin comme un procureur indulgent par rapport à la criminalité, qui ne se soucie pas de la sécurité publique. Elle a lié ses politiques de réforme pénale à une vague de crimes très médiatisés », rappelle le journal.

« Pourtant ce n’est pas seulement le vote des conservateurs qui a abouti à la défaite du procureur », explique le San Francisco Chronicle, « mais aussi un pourcentage non négligeable de membres de la classe ouvrière issus de diverses minorités qui s'inquiètent sincèrement d'être la cible de la criminalité et de la violence. Il s'agit là d'une alliance puissante et peut-être durable », estime le quotidien local.

Le Washington Post de son côté conclut : « À quelques mois des élections de mi-mandat, les démocrates vont devoir se lancer dans un périlleux numéro d'équilibriste. Ils vont devoir défendre la nécessaire réforme de la justice pénale tout en se montrant fermes dans la lutte contre la criminalité ».

Présidentielle en Colombie: les deux finalistes du second tour au coude-à-coude

« Les projections du dernier sondage, publié ce mardi, prévoient 47,8 % des voix pour le candidat indépendant Rodolfo Hernández et 46,8 % pour le candidat de gauche Gustavo Petro », rapporte le site internet de la radio RCN qui a commandé l'enquête. Deux points sont à souligner : premièrement, « le populiste Hernández est en perte de vitesse alors que le progressiste Petro reste stable dans les intentions de vote ». Deuxièmement, « les électeurs qui prévoient voter blanc sont de plus en plus nombreux ».

Il faut dire que dans le système électoral colombien, le vote blanc est comptabilisé. Les conséquences politiques au second tour sont toutefois différentes de celles du premier. El País alerte donc aujourd'hui ses lecteurs : « Si le vote blanc est majoritaire parmi les bulletins validés, l'élection doit recommencer s'il s'agit du premier tour de l'élection présidentielle. Mais pour le second tour, le vote blanc n'a pas le pouvoir de provoquer un nouveau scrutin. Le candidat qui aura le plus de bulletins à son nom l'emportera », explique le journal colombien.