Burundi
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

William Ruto : « Le moment est venu de revoir les textes régissant l’EAC »

« Même s’il y a des progrès réalisés par la Communauté Est-Africaine (EAC) depuis sa création, il y a environ 25 ans, il est temps de revoir les clauses ou les textes fondateurs de cette entité afin de s’adapter aux réalités actuelles et aux différents changements survenus d’aujourd’hui », a fait savoir le président kényan.

C’était ce vendredi 17 mars au cours de sa rencontre avec le président de l’Assemblée Législative Est-Africaine (EALA), Joseph Ntakirutimana, à la Chambre d’État de Nairobi.

Le président William Ruto a souligné que la coalition doit renforcer et se doter de capacités suffisantes nécessaires à un grand bloc régional. Il a rappelé qu’il a commencé avec trois membres : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie, mais qu’aujourd’hui elle est passée à sept membres.

Les pays qui ont rejoint cette communauté régionale après sa création sont le Rwanda, le Burundi, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo.

« La Somalie pourrait adhérer une fois l’évaluation terminée. Il est également possible que l’Éthiopie et le Soudan rejoignent l’EAC », a fait savoir le cinquième président du Kenya.

L’expert en relations internationales, Nancy Nelima analyse cette question en trois entités principales.

Premièrement, il faut savoir ce que les pays bénéficieront de l’adhésion à cette communauté.

Pour Mme Nancy Nelima, les pays africains qui rejoindront ce bloc pourront avoir la liberté de faire des affaires en interne sans beaucoup de restrictions, si les pays proposés rejoignent l’EAC, il peut y avoir une bonne participation dans le partage des ressources disponibles dans ces pays.

Selon cet expert en relations internationales, cela permettra la croissance du commerce entre ces différents pays de la communauté. De plus, souligne-t-elle, s’il y a plusieurs pays, alors il y aura une bonne raison d’avoir une monnaie unique utilisable dans tous ces pays car cette monnaie aura de la valeur en fonction du poids économique des différents pays membres de cette entité régionale. « Cela facilitera le commerce entre ces nations ».

Deuxièmement, il faudrait voir ce qui va changer dans les nouveaux accords. « Ce qui peut changer, c’est peut-être la langue officielle qui comprendra tous les participants. De plus, les restrictions qui empêchent l’entrée des entreprises dans ces pays peuvent être contrôlées et réduites car l’intention de l’EAC est d’avoir une relation qui apportera des avantages aux pays de cette communauté », a ajouté cet expert.

La troisième question est de savoir si les gens pourront s’approprier l’EAC. « S’il y a de bonnes relations et un bon climat des affaires sans barrières, différents citoyens de l’EAC auront ce sentiment d’appartenance à une même communauté, ils se sentiront partout chez eux. Si un Tanzanien peut se rendre au Burundi pour livrer des marchandises sans payer de taxes aux différents postes-frontières, alors il ressentira la facilité de faire des affaires », explique-t-elle cet expert.

Selon Mme Nancy Nelima, expert en relations internationales, ces pays ne peuvent se développer que s’il y a la liberté de faire des affaires. « Cela peut donner aux différents citoyens des pays membre de cette communauté, le sentiment que cette entité régionale est leur propriété ».