Burundi
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Entre espoir et résilience

En attendant la manne pétrolière promise aux Burundais par le Sieur Methussela Nikobamye, alias Pasteur Habimana, un ancien rebelle reconverti en importateur de produits pétroliers avec sa compagnie « Gasen Petroleum Group Africa Limited Burundi SA », – comme lui, prononcez « ça » pour « Société Anonyme » -, il y a encore des zones d’ombre pour l’approvisionnement du pays en carburant.

Pourtant, cet homme politique, aujourd’hui devenu homme d’affaires, jure pouvoir acheminer au Burundi au moins 100 camions-citernes de carburant par jour en provenance de Dar es-Salaam. Ce n’est pas tout : sans recourir aux devises de la Banque centrale. Trop beau…

J’ai entendu un des représentants des associations de la société civile chantre de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption citer un ancien chef d’Etat qui disait qu’il faut accompagner « le menteur jusqu’à la porte », pardon à la station-service.

Ceux qui ont osé douter de la parole donnée et de la bonne foi de Methussela, très irritable, pour ne pas dire inflammable, ont eu leur lot de recadrage au vitriol.
Pour ne pas me faire crucifier, je préfère donc me réserver et attendre la livraison de l’or de notre désormais Methussela, le représentant des « nouvelles forces économiques », un « messie ».

En attendant, disais-je, suite au manque de carburant, le Premier ministre en appelle à la résilience, à prendre le mal en patience, que le Burundi est impuissant face une question d’envergure internationale. « Le Burundi subit des conséquences de la pénurie de carburants au niveau mondiale alors qu’il n’y est pour rien. Il n’y en a peu. Il ne faut pas que les Burundais restent les bras croisés et se complaisent à se rejeter les torts. Si la pénurie venait à perdure ou qu’il n’y ait même plus de voies d’approvisionnement, allons-nous rester assis ? Il nous faut d’autres stratégies pour nous adapter. Et personne ne sait quand la situation va se renormaliser, encore moins à quand la fin des causes à la base de cette pénurie ».

Ce message tranche avec les espoirs suscités par la promesse du chef de l’Etat qui nous assurait qu’en un mois la situation pourrait se renormaliser.
Methussela avec ses promesses des 12 millions de litres de carburant, l’annonce des 20 millions de dollars raclés des fonds de tiroirs du gouvernement pour se procurer justement du carburant…

Difficile de s’y retrouver.
J’y perds mon carburant, pardon, mon latin…