Madagascar
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Une interpellation de la société civile

Temps de lecture : 2 min.

Les organisations de la société civile haussent le ton, une fois de plus, pour demander « le respect des normes et des principes internationaux en matière de démocratie, de protection et de réalisation effective des droits humains de tous les citoyens (malgaches) ». Cette réaction survient après toutes les constatations qu’elles ont faites ces derniers temps et qui donnent une piètre image de notre pays. Les termes utilisés sont beaucoup plus durs puisqu’ils parlent de violation des droits humains et ils décrivent une réalité qu’on peut difficilement nier.

Une interpellation de la société civile

Certains diront qu’il ne s’agit que de grands mots et qu’il s’agit d’une exagération de la situation régnant à Madagascar. Mais les décisions prises ces derniers temps par le pouvoir étayent la constatation faite par ces organisations de la société civile. Elles citent, notamment le sort réservé à la CNDH et au HCDDED dont le mandat n’a pas été renouvelé. Les dirigeants peuvent asseoir leur autorité sans être contestés de manière légale. Les déplacements du chef de l’État et de sa délégation, le week-end dernier, ont provoqué de multiples commentaires d’une des organisations, regrettant la manière peu économe de disposer des deniers de l’État. Il s’agit, certes, d’une prérogative du pouvoir, mais elle heurte les citoyens qui sont en proie aux pires difficultés pour survivre. C’est le contexte préélectoral qui dicte certainement cette attitude du pouvoir et qui le pousse à agir de la sorte. Les organisations de la société civile n’entendent cependant pas rester inertes et lui demandent d’écouter les aspirations de justice et de liberté de la population. Il ne s’agit pas d’un discours grandiloquent, mais d’une demande de respect des droits humains dont les Malgaches doivent jouir. L’interpellation qui est faite peut-elle être entendue par le pouvoir.

Patrice RABE