Madagascar
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Un sentiment religieux dont on veut se servir

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Madagascar est un pays où le sentiment religieux est fortement ancré. On le constate actuellement à des rassemblements organisés par les différentes communautés chrétiennes de la Grande île. Le FLM et le FJKM ont ouvert la voie, sans parler du pèlerinage annuel des fidèles au « Toby » d’Ankaramalaza. L’événement qui dominera l’actualité la semaine prochaine est le JMJ à Antsirabe avec 30 000 pèlerins présents. La ferveur manifestée par les croyants n’échappe pas aux membres de la classe politique qui marquent les différentes cérémonies de leur présence et n’hésitent pas à faire des dons. Les chefs des églises ne sont cependant pas dupes et l’un d’entre eux a même précisé qu’il ne fallait pas mêler religion et politique.

Un sentiment religieux dont on veut se servir

L’importance de la religion dans la vie des Malgaches est indéniable et les dirigeants quels qu’ils soient ne peuvent pas l’ignorer. Jusqu’à présent, les présidents de la République, même si l’État est laïc, ne sont jamais allés à l’encontre des préceptes religieux. Le FFKM exerce une autorité morale qui ne se discute pas et on considère ses membres comme des « raiamandreny ». Les différentes congrégations religieuses que l’on appelle « sectes » ne sont pas négligées et les dirigeants commencent à leur donner de l’importance. Les musulmans ont aussi droit de cité et leurs fêtes religieuses sont célébrées sur le territoire de la république malgache comme toutes celles de la religion chrétienne. L’attention qui est portée par les membres de la classe politique même s’ils s’en défendent est intéressée. Les dons qui sont faits sont accueillis avec plaisir par ceux qui les reçoivent, mais les plus lucides ne sont pas dupes. Ils devinent qu’on s’intéresse autant aux croyants qu’aux futurs électeurs. Les remarques faites sur les réseaux sociaux traduisent la perplexité des commentateurs. Néanmoins, cela n’enlève en rien aux citoyens ce libre arbitre dont ils disposent.

Patrice RABE