Madagascar
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Tu ne veux pas te faire critiquer ?

Mon vendredi tsotra, milamina et mirindra à la maison.

Gné ? Ayant quelques minutes à perdre ce matin, j’ai donc écouté le début de l’allocution de sa Seigneurie ce vendredi matin au CCI Ivato pour ce énième forum.

Indépendamment que c’est aussi un énième remake de son IEM, ce qui est surtout ressorti c’est la dent que son altesse a envers les multiples critiques à son égard.

Tout simplement du jamais vu (ni entendu) : les “n’en déplaise aux critiques” ont émaillé son allocution quasiment toutes les 5 minutes, et je n’exagère pas !

Et donc les critiques ont touché à ce point ? On aurait presque envie de retorquer “ah mais il ne fallait pas faire de la politique alors“. Car c’est pas le monde des Bisounours hein.

Tu fais quelque chose ? Bah tu te feras critiquer. Tu ne fais rien ? Tu te feras encore plus critiquer. C’est comme ça que ça marche. Qui plus est quand on a un passif de putschiste, là ce sera puissance 10 !

Car ce monde de la politique c’est pas une piste de boîte de nuit hein. Où tu passes tes mix et yeah, tu es le roi de la nuit. Le David Guetta endémique, la mega star, le king of the night adulé par les clubbers et toussa.

Non la politique c’est beaucoup moins glamour que ça. Les clubbers nocturnes imbibés d’alcool et d’ecstasy en train de jouer les zombies sur la piste c’est une chose. Présider aux destinées de 30 millions de mécréants en est une autre.

Donc tu ne veux pas subir les foudres de la critique ? Il n’y a qu’un moyen : tu te débrouilles comme tu veux mais tu enrichis les 30 millions, tu leur donnes du travail, tu t’assures qu’ils ont le ventre voky de riz 24/7/365, zay, vita, les critiqueurs en chef fermeront automatiquement leur gueu*le.

C’est le seul moyen. Hors de ce schéma, point de salut. La Jirama, les routes et toussa, c’est après. Raha tsy voky aloa Rakoto zay vao miadana ny biby, le député l’avait déjà chanté il y a 30 ans. Il avait déjà tout compris lui.

Du travail, de la formation pour faire ce travail, un salaire, du riz : voila ce qui est prioritaire, urgent et important. Oui, carrément les 3 à la fois, en même temps.

Tout ce que vous tenterez de faire avant ça sera irrémédiablement voué à l’échec. La fameuse confiture donnée aux babakoto cochons hélas.

Vous voulez faire quelque chose de vraiment structurant, qui marquera les esprits pour les décennies à venir ? Commencez à faire en sorte que les 30 millions aient accès à l’eau. A boire, pour cultiver, pour se laver : l’eau c’est la vie. Et pouvoir y accéder, c’est ça le vrai droit fondamental. Sans eau, ce sera effectivement la malnutrition qui sera un droit fondamental.

L’autre gros problème c’est que malheureusement tout est devenu prioritaire, urgent et important à Madagascar. La tentation est grande de vouloir tout solutionner mais c’est tout simplement impossible.

Donc il faut déterminer quelles sont les priorités dans les priorités, et commencer par ça. Et prière de ne surtout pas se louper, comme vous l’avez fait ces 4 dernières années.

Colisée ve ? Stades de foot ve ? Manara-penitra par ci par là ve ? Téléphérique ve ? Miami ve ?

Vous avez maintenant vos réponses, dommage qu’il ait encore fallut gâcher 5 ans pour s’apercevoir qu’on s’est lamentablement loupé. Tic tac tic tac.