Madagascar
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MIDIRAMA : Une implication moindre des Malgaches dans les problèmes du monde 

La tragédie d’Ikongo a fait prendre conscience à tous les observateurs de son inéluctabilité. Il met en lumière la défiance d’une population envers des autorités coupables à ses yeux de laxisme. Les passions sont retombées après le rétablissement de l’ordre public et l’assurance donnée par les instances supérieures qu’une enquête approfondie serait menée. Le bilan de cette fusillade est lourd. Le calme est revenu. On y voit plus clair après les déclarations du SEG, le général Gelle qui a expliqué calmement comment se sont déroulés les faits et a établi les responsabilités de chacun. C’est un enchaînement de circonstances malheureuses qui a provoqué cette hécatombe. Les forces de l’ordre sur place, composées d’éléments de différents corps, gendarmerie, police et garde pénitentiaire, ont réagi sans concertation lorsque la foule s’est ruée sur les lieux. Le secrétaire d’État a détaillé le déroulement des événements et a en partie dédouané les gendarmes de leur responsabilité. C’est maintenant les leçons qui seront tirées de ce drame que l’on attend et la manière dont on remédiera. Le problème de la vindicte populaire ne peut être résolu avec quelques mesures pour qu’elle n’ait plus lieu. Le contexte dans lequel évolue la population est difficile. L’insécurité ou les conditions de vie difficiles ont perverti la mentalité malgache où l’importance donnée aux relations sociales est primordiale. Les responsables chargés de lutter contre cette insécurité essaient de bâtir une stratégie efficace, mais cela n’empêche pas la recrudescence de la délinquance et la multiplication des actes de banditisme. Les hommes politiques ne sont pas pressés d’aborder ce sujet  et préfèrent  se tourner vers l’horizon plus intéressant pour eux des élections. Les états majors ne sont pas encore totalement mobilisés, mais  l’on découvre dans les discours des  possibles candidats des velléités de propagande. Les citoyens, quant à eux, prêtent une oreille distraite aux échanges  verbaux, plutôt préoccupés par leur lutte pour la survie.

Le deuil observé par les Britanniques depuis la fin de la semaine dernière est partagé par le monde entier. Les sujets de sa majesté le roi Charles III qui a été intronisé officiellement se sont recueillis durant toute cette semaine de la dépouille de la défunte reine Elisabeth II. Sur le trajet du cortège funèbre qui a mené le cercueil d’Edimbourg au palais de Westminster, la foule présente a montré son immense respect. La queue qui s’est formée devant le palais s’étalait sur plusieurs kilomètres, certaines personnes restant stoïquement sur place pour avoir leurs précieux billets pour pouvoir s’incliner une dernière fois devant leur souveraine.  Les funérailles se dérouleront lundi prochain devant des chefs d’État venus du monde entier. On n’y verra pas cependant certains dirigeants comme Vladimir Poutine ou Kim Jung Hune qui n’y ont pas été conviés.

L’autre grand sujet d’actualité internationale est bien évidemment l’évolution de la situation sur le front russo-ukrainien.  La reconquête du territoire ukrainien par les forces armées de Vladimir Zelinski est  effective. Ces dernières ont organisé une contre offensive victorieuse qui a permis de libérer  6 000 km2 de l’emprise russe. Les commentateurs et les chroniqueurs de la presse occidentale parlent d’une possible déconfiture de l’armée russe qui a des répercussions sur l’organisation de l’État russe au plus haut niveau. 

Les Malgaches ont un certain mal à appréhender ce qui se passe à l’extérieur de leur pays même s’ils s’intéressent de plus en plus aux événements internationaux. Le décès de la reine Elisabeth les a touchés, le retournement de situation en Ukraine ne les impressionne pas outre mesure. C’est  cependant leurs conditions de vie difficiles qui  les préoccupent au plus haut point.  Madagascar vit dans le concert des nations sans se sentir plus impliquée dans la marche du monde.

Patrice RABE