Madagascar
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Démission d’Andry Rajoelina : Interrègne risqué en 2023

Dans deux mois, le compte à rebours va commencer pour l’actuel président de la République qui sera candidat à sa propre succession en 2023.

Appels

Ce n’est pas parce que les thuriféraires du pouvoir et/ou ses courtisans l’appellent avec insistance à être candidat que le président Andry Rajoelina le sera. Il vient de signifier implicitement qu’il brigue un second mandat de 5 ans en annonçant la fin du délestage en 2027 ou 2028, soit à la fin du prochain quinquennat. En tout cas, ce n’est pas la candidature du président de la République qui pose problème mais plutôt la question de son intérim, même si l’article 46 alinéa 2 de la Constitution prévoit que « le président de la République qui se porte candidat aux élections présidentielles démissionne de son poste soixante jours avant la date du scrutin présidentiel. Dans ce cas, le président du Sénat exerce les attributions présidentielles courantes jusqu’à l’investiture du nouveau président ».

31 octobre 2017

Dans la configuration actuelle des Institutions, ce sera donc Herimanana Razafimahefa qui sera appelé à devenir chef d’Etat par intérim à partir de la démission d’Andry Rajoelina – entre le 19 septembre  et le 19 octobre 2019 – jusqu’à l’investiture du nouveau président le 19 janvier 2024. Bon nombre d’analystes se posent la question de savoir si l’actuel numéro Un de la Chambre haute sera à la…hauteur, du moins en cas de crise électorale, c’est-à-dire avant, pendant ou après le scrutin. On se souvient qu’Honoré Rakotomanana avait  (été) démissionné  de la présidence du Sénat le 31 octobre 2017. Il y a exactement 5 ans aujourd’hui. Et ce, une semaine et un an avant le premier tour de l’élection présidentielle du 07 novembre 2018.

Situation politique

À presque le même laps de temps de l’échéance électorale, il n’est pas, pas encore question, de changement à la tête du Sénat. Tout dépendra certainement de l’évolution de la situation politique, quoique l’histoire ait montré que le parachutage de Rivo Rakotovao à Anosikely dans la perspective de l’intérim du président Hery Rajaonarimampianina n’avait pas servi les « Cravates bleues ». Reste à savoir si le fait qu’il ne soit pas le numéro Un de  l’équipe Orange constitue un atout ou un handicap pour Herimanana Razafimahefa dont le seul prénom ne signifie pas forcément qu’il aura assez de force pour gérer l’interrègne qui s’annonce compliqué voire risqué.

R.O