Madagascar
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Cyclone Freddy : La barre des 100 000 sinistrés dépassée

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Les pertes causées par les aléas climatiques comme les cyclones et les inondations sont estimées à plus de 100 millions USD par an en moyenne à Madagascar.

Le nombre de pertes humaines n’a pas changé depuis deux jours si l’on se réfère au bilan publié par le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes.

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C’est le nombre de personnes sinistrées comptabilisées dans sept régions de la Grande Île suite au passage du cyclone tropical très intense Freddy dans la nuit du 22 février dernier. Un cyclone dont la puissance a interpellé les prévisionnistes du monde entier si bien qu’on l’a qualifié de « monstre ». Le bilan provisoire communiqué par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes change au fil des jours. Pour celui publié à 18 heures locales, hier, le pays déplore sept décès. Le nombre de personnes déplacées quant à lui est de 31 731, soit 13 386 ménages répartis dans trois districts de la région Vatovavy. Les dégâts matériels, quant à eux, font état de 6 465 cases inondées, 12 617 cases endommagées et 9 737 cases détruites.

Freins

Madagascar est vulnérable face aux aléas climatiques. C’est un fait qui n’est plus à démontrer vu les dégâts occasionnés par les cataclysmes tels que les cyclones qui surviennent chaque année. Outre la fragilité du pays à faire face à ces phénomènes, il y a cette tendance à la hausse de leurs fréquences et de leurs intensités. « La saison cyclonique de l’année passée a montré ce phénomène très actif avec le passage de six cyclones consécutifs en moins de deux mois dont Batsirai et Emnati qui ont laissé d’énormes dommages et pertes considérables ». Pour ce qui est de la saison en cours, la Grande Île a déjà subi les dégâts engendrés par la forte tempête tropicale Cheneso et ses grandes inondations qui ont handicapé de nombreuses régions du pays. A côté, les sécheresses font des dégâts aussi bien humaines que matériels dans les régions du Sud du pays. Les conséquences sont dramatiques sur différents secteurs tels que la santé publique, l’éducation, la nutrition et surtout la conservation de l’environnement avec les ravages occasionnés par les malgaches dits « migrants climatiques ». Ces aléas constituent des obstacles aux progrès économiques acquis (aussi petit soit-il) par le pays. Ils, les aléas, exacerbent les conditions de vie sociale déjà fragiles des diverses communautés impactées. Ce qui en font l’un des premiers freins au développement.

José Belalahy