Gabon
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Xénophobie : La Hac «ne saurait être le régulateur des rapports humains et de la pensée politique»

poste par Alix-Ida Mussavu / 20 juin, 2023

Accusée par certains médias d’immobilisme et d’indolence face au débat sur la xénophobie au Gabon, la Haute autorité de la communication (Hac) qui, en fin de semaine dernière a jugé nécessaire de rappeler ses missions au public, a indiqué qu’elle n’est pas habilitée à réguler les rapports humains et encore moins la pensée politique des citoyens. 

Le président et les conseillers membres de la Hac lors d’une rencontre à Libreville. © D.R.

Les Gabonais sont-ils xénophobes ? La question alimente bien de conversations dans le pays et l’approche des scrutins cristallise les débats autour de cette interrogation. Sur la toile, les idées «se choquent et s’entrechoquent». Dans les médias, chacun y va de son analyse, mais ceux qui semblent défendre une préférence nationale dans un contexte où, d’aucuns appellent à la promotion des Gabonais au sein des institutions et établissements publics, sont vite taxés de xénophobes. Dans cette ambiance, certains médias convaincus de la montée de la xénophobie dans le pays ont vertement interpellé la Haute autorité de la communication (Hac) quant à son rôle. Le régulateur des médias au Gabon a réagi en fin de semaine écoulée.

«Dans lesdits articles, la Hac est taxée tantôt d’indolence tantôt d’immobilisme dans la jugulation de ce phénomène qui trouve particulièrement sur les réseaux sociaux un terreau favorable à son expansion», a fait remarquer le conseiller porte-parole de la Hac. Selon Jean François Mouwaka Ngonga, «cette évocation de l’institution apparaît d’autant plus tendancieuse que les contenus de ces papiers ne correspondent nullement aux titres qui en sont les accroches». Dans sa démarche, la Hac assure qu’elle «ne saurait être le régulateur des rapports humains encore moins celui de la pensée politique des citoyens au sein de la société» en rappelant qu’«elle est plutôt le régulateur du contenu des médias dans les limites du Code de la communication».

Ce, «dans le respect du sacro-saint principe de la liberté d’expression qui garantit notre loi fondamentale», a indiqué Jean François Mouwaka Ngonga. Le porte-parole de la Hac a cependant souligné que s’agissant singulièrement de la question de la xénophobie, la Hac au cours de ces 10 derniers mois s’est montré aussi bien «ferme à l’endroit des médias qui se sont risqués aux propos xénophobes» que «pédagogue en sensibilisant et en mettant en garde la presse contre toute dérive en la matière».

GR