Gabon
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Violence autour d’un meeting de Barro Chambrier à Franceville

Après l’épisode d’août 2021 à Okondja, le tour est venu pour la ville de Franceville d’enregistrer, le 23 juillet dernier, des scènes de violence visant à empêcher la tenue d’une causerie politique du RPM d’Alexandre Barro Chambrier. A l’initiative d’individus scandant «Ya Ali ! », ces violences politiques à l’endroit des acteurs de l’opposition deviennent récurrents et n’augurent rien de bon quant au vœu d’élections apaisées, devenu une comptine.

Le théâtre de la violence politique du dimanche 23 juillet 2023 à Franceville. © D.R

Que craint donc le Parti démocratique gabonais (PDG) sur les terres et bastion de son Distingué camarade président ? Les discours d’Alexandre Barro Chambrier seraient-ils un stimuli négatif pour les consciences dans le Haut-Ogooué ? En quoi la présence du leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) serait-elle dangereuse pour la population altogovéenne, ou pour la notoriété du parti au pouvoir dans la province du Haut-Ogooué ? Autant de questions générées par les scènes de violence à l’endroit des Modernisateurs, littéralement à chacune de leur descente sur le terrain altogovéen.

Au nom de «Ya Ali» ?

En effet, après le triste feuilleton du 22 août 2021 à Okondja, au cours duquel, des jeunes portant des tee-shirts à l’effigie d’Ali Bongo avaient fait irruption dans une causerie du RPM pour en empêcher le déroulement, c’est au tour de Franceville où des badauds scandant «Ya Ali !» se sont invités, le dimanche 23 juillet dernier, dans la concession privée du syndicaliste Marcel Libama, pour semer le désordre, casser des chaises et s’en servir comme projectiles.

Dans une vidéo ayant fait le tour des réseaux sociaux, relayant les scènes d’affrontements violents contre les partisans de Barro Chambrier, on peut clairement distinguer des agresseurs opérant à visage découvert, balançant les chaises dans tous les sens, en cassant certaines et pourchassant les personnes venues participer à la causerie politique du candidat à la candidature consensuelle d’Alternance 2023 à la présidentielle d’août 2023. D’autres casseurs ont même été vus avec des machettes et des cailloux.

Faits récurrents, province interdite et souhait d’élections non violentes

Si pour l’heure, on ignore encore l’étendue des dégâts corporels et matériels de ces échauffourées, ces agissements qui deviennent récurrents dans cette partie du Gabon, menacent dangereusement la stabilité du pays.

Le Haut-Ogooué serait-il donc officieusement interdit à l’opposition ? On se souvient en effet, ainsi que le rappelle un post sur un forum WhatsApp, qu’en1993 Paul Mba Abessole fut empêché de faire sa campagne dans cette province. En 1998, Pierre Mamboundou aussi fut empêché d’y battre campagne. En 2009, André Mba Obame y fut également empêché, de même qu’en 2016 Jean Ping y vu campagne perturbée. Ces fait répétitifs et non officiellement blâmés ainsi que le scènes graves de ce dimanche doivent interpeller la jeunesse, les autorités et les acteurs politiques quant aux risques de chaos qui pourraient en découler.

«L’opposition veut des élections apaisées et non violentes. Nous condamnons ces actes orchestrés par des barons du régime tapis dans l’ombre et certainement originaires de ladite province. Nous prenons les populations du Haut-Ogooué à témoin, nous interpellons la communauté internationale sur des agissements rédhibitoire qui menacent la paix et notre vivre-ensemble comme observé en 2016», a déclaré le secrétaire exécutif adjoint 3, porte-parole 2 du Parti RPM, Joyce Laffite.

Video violenceBarro Chambrier

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