Cote d\'Ivoire
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MTN Côte d’Ivoire revendique près de 17 millions d’abonnés

Les services de connectivité en Côte d’Ivoire connaissent un boom ces dernières années.

« Nous revendiquons autour de 17 millions de clients en Côte d’Ivoire », a dit ce mercredi 26 juillet 2023 le directeur général de MTN Côte d’Ivoire, Djibril Ouattara lors d’une conférence de presse, au siège de l’entreprise de téléphonie à Abidjan.

Ce rythme de croissance est soutenu par une connectivité accrue en zone rurale, à travers le programme du service universel qui permet d’envoyer le réseau dans les endroits du pays jugés peu viables, a fait observer M. Djibril Ouattara.

Normalement, dira-t-il, un village qui a 3.500 habitants, « il devrait pouvoir avoir une couverture réseau. Mais, s’il n’y a pas de couverture (par endroits dans le pays), c’est parce qu’on a pas suffisamment de capacités pour continuer à investir ».

Avec l’utilisation des réseaux sociaux à des fins de communication, les appels téléphoniques ont connu une baisse. L’Internet, le futur du secteur, lui, est selon le directeur marketing de la filiale, Patrick Attoungbre, fourni en Côte d’Ivoire, « en dessous du coût de production ».

Patrick Attoungbre
Patrick Attoungbre fera remarquer que selon une analyse des achats des pass Internet, la plupart des utilisateurs en Côte d’Ivoire, achètent de manière journalière un forfait entre 200 et 300 francs CFA maximum, ce qui représente un taux de 80%.

Un marché de l’Internet déficitaire

Dans le secteur de la téléphonie, l’on a plusieurs marchés, entre autres le marché de l’Internet qui, en Côte d’Ivoire est « déficitaire », selon Patrick Attoungbe. Et ce, « de manière criarde, parce que le prix pratiqué ici est en dessous du coût de production ».

Il insistera pour dire que « l’Internet est le futur de cette industrie et plus le temps passe, si nous restons dans cette situation, cette industrie ne va pas pouvoir évoluer vers de nouvelles technologies ». Par conséquent, les opérateurs ne pourront pas investir et amener la Côte d’Ivoire à l’ère des futures technologies du numérique.

« Si nous voulons avoir une industrie de la téléphonie et des villages qui ont de l’Internet, (ainsi que) des villes qui ont de l’internet de qualité, le modèle actuel ne marche pour aucun opérateur », a-t-il renchéri.

Pour la filiale, Djibril Ouattara confiera qu’en termes de service de connectivité, la priorité d’investissement, aujourd’hui, « c’est de faire en sorte que nos investissements puissent supporter la croissance de la demande » surtout en agglomération.

Les usages, fera-t-il remarquer augmentent à Abidjan où les quartiers s’étendent, de même qu’à l’intérieur du pays avec l’urbanisation galopante. Les projections d’investissements devraient permettre, cette année, au trafic de croître de 30% sur les mêmes équipements.

Pas d’accord pour le lancement de la 5G

« Nous, on a la technologie (5G), mais on est un secteur d’activité qui est régulé. On nous donne des fréquences pour pouvoir exploiter ainsi que des conditions, et nous avons des contraintes de déploiement et de couverture », a relevé Djibril Ouattara, évoquant des discussions en cours avec la tutelle sur la 5G

Il a fait savoir que « tant qu’on a pas le GO (autorisation) du gouvernement, on ne peut pas lancer la 5G », ajoutant que « jusqu’aujourd’hui, on n’a pas d’accord avec le gouvernement ». N’ayant pas encore de certification, les opérateurs mettent en standby les importations d’équipements.

« On n’a pas encore l’autorisation de lancer la 5G en Côte d’Ivoire », car « les discussions ont commencé récemment », a-t-il souligné. Les entreprises du secteur, de leur côté, étudient la rentabilité de l’achat d’une nouvelle licence.

Le gouvernement a fixé, en 2016, la licence de la téléphonie à hauteur de « 100 milliards de Fcfa pour une période d’exploitation de 17 ans avec un business plan en termes de profitabilité et de croissance de l’activité », a rappelé M. Ouattara.

Le secteur de la téléphonie, en Côte d’Ivoire, est l’un des secteurs qui matériellement est le plus taxé » avec un impôt sur le bénéfice établi à 30% contre 25% pour les autres secteurs, a-t-il mentionné, indiquant que l’enjeu aujourd’hui pour les opérateurs est comment soutenir les investissements d’extension.

AP/APA