Cote d\'Ivoire
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Côte d’Ivoire-AIP/ L’OOAS veut combler les lacunes identifiées dans le domaine de la fortification alimentaire

Abidjan, 27 juin 2023 (AIP)- L’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) a organisé, lundi 26 mars 2023 à Abidjan, une réunion régionale consultative sur la fortification alimentaire à grande échelle et la mise en place d’une alliance régionale dans l’espace CEDEAO, en collaboration avec Catholic Relief Services (CRS).

Selon le directeur du département des Soins de santé de l’OOAS, Dr Kéita Namoudou, les habitudes alimentaires des populations africaines font que si l’on n’y associe pas des connaissances basiques de diversification, l’on risque de manger toujours les mêmes choses.

« Donc ne pas diversifier, cela veut dire ne pas donner la chance à notre organisme de grandir comme il le faut, afin que nous puissions avoir nos facultés mentales et être capables de contribuer au développement de notre pays », a expliqué Dr Kéita.

« Cela amène à montrer l’importance de l’agriculture diversifiée, la transformation des aliments voire leur enrichissement afin de faire bénéficier le maximum de populations de ces aliments enrichis et donner donc la force de travail au pays », a-t-il ajouté.

Le directeur du département des Soins de santé a expliqué que cet atelier vise à réunir tous les acteurs de la région ouest-africaine concernés par les questions de nutrition pour voir quelle est la situation actuelle de carence en nutriments au sein des populations, les conséquences que cela entraine sur le développement humain et son impact sur la pauvreté de celles-ci.

« Nous sortirons d’ici avec un consensus et une validation de la mise en place d’une alliance régionale sur la fortification, afin que cette alliance puisse jouer un rôle capital en matière de développement des argumentaires en faveur d’un plaidoyer pour que nos Etats puissent contribuer financièrement, techniquement à réduire de façon drastique les carences en micro-nutriments, afin de donner une meilleure santé à nos populations et une meilleure productivité de nos pays », a-t-il conclu.

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Une vue des personnalités présentes à la réunion de l’OOAS sur la nutrition

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dr Aka Charles Koffi, a rappelé que la Côte d’Ivoire s’est fortement engagée dans la lutte contre les formes de malnutrition avant de se féliciter de la tenue, à Abidjan, de cet atelier sur la nutrition et la fortification des aliments pour faire en sorte de renforcer le capital humain dans sous-région ouest-africaine.

« Quand on parle d’indice de développement humain, il y a l’éducation, la santé et il y a la nutrition. Aujourd’hui les pays africains, notamment ceux de l’Afrique de l’ouest, ont pris conscience de ce qu’il fallait faire en sorte de pouvoir permettre à nos populations de pouvoir bénéficier d’aliments enrichis pour permettre de réduire les carences en micro-nutriments qui sont à la base de plusieurs maladies », a-t-il déclaré.

En Afrique de l’Ouest, le poids de la malnutrition reste élevé malgré les efforts déployés par les gouvernements et leurs partenaires. En effet, une femme sur deux en âge de procréer est anémiée avec de fortes carences en micronutriments clés (fer, iode, zinc, vitamine A et folates). Un enfant de moins de cinq ans sur trois souffre d’un retard de croissance, 15 % des nourrissons ont un poids insuffisant à la naissance, signale-t-on.

La dépendance à l’égard d’un régime alimentaire monotone est également élevée dans cette région ouest-africaine, quand près de 15 % de la population est sous-alimentée et 78 % des enfants de moins de deux ans n’atteignent pas la diversité alimentaire minimale.

Cette situation est justifiée, selon des spécialistes, par le fait que la plupart des pays de la région ouest-africaine ne disposent pas de directives alimentaires fondées sur les aliments. En d’autres termes, l’apport en nutriments des populations est inférieur aux attentes par rapport aux objectifs fixés pour les fruits, les légumes, les légumineuses et autres aliments riches en micronutriments, signale-t-on.
(AIP)
Gak/kp