Cote d\'Ivoire
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Afrique : la croissance du Pib devrait atteindre 3,7% en 2023 (Rapport)

Le continent dispose d’atouts humains et naturels uniques pour attirer les investisseurs.

La croissance du Pib en Afrique devrait revenir aux niveaux d’avant Covid-19, à 3,7% en 2023, a déclaré Albert Muchanga, de la Commission de l’Union africaine pour le commerce et l’industrie, lors de l’annonce du rapport Africa’s Development Dynamics 2023, mercredi. C’est le deuxième taux le plus élevé au monde après l’Asie (5 %) et devant l’Amérique latine et les Caraïbes (1,6 %).

Lors du lancement du rapport, M. Muchanga a déclaré que le Pib du continent était en train de rebondir malgré les effets négatifs de la crise mondiale.

Selon l’édition 2023 du rapport, l’Afrique a besoin de 1,6 milliard de dollars supplémentaires d’ici 2030, soit 194 milliards de dollars par an, pour atteindre ses objectifs de développement durable (ODD).

Pour attirer des investissements plus nombreux et de meilleure qualité et combler ce déficit, les gouvernements africains et leurs partenaires devraient améliorer l’information des investisseurs, accroître la capacité des institutions africaines de financement du développement et stimuler les projets régionaux, selon le rapport.

L’Afrique doit jouer un rôle plus important en matière d’investissement. L’Afrique compte 46 milliardaires, mais plus de la moitié d’entre eux n’investissent pas sur le continent. L’impact sur l’investissement et la philanthropie reste faible, a souligné le commissaire.

« Les pays africains devraient mobiliser efficacement des impôts à hauteur de 500 milliards de dollars et plus de recettes, afin d’améliorer la mobilisation des ressources nationales », a-t-il déclaré.

Outre ces perspectives économiques positives, le continent dispose d’atouts humains et naturels uniques pour attirer les investisseurs : la moitié de la population africaine est âgée de 19 ans ou moins, et la proportion de jeunes ayant achevé un enseignement secondaire supérieur ou tertiaire pourrait atteindre 34% d’ici à 2040, contre 23% en 2020.

Le capital naturel, qui représente 19% de la richesse totale de l’Afrique, offre de grandes possibilités d’investissement dans le développement durable : par exemple, les forêts africaines ont augmenté le stock mondial de carbone de 11,6 millions de kilotonnes d’émissions nettes d’équivalent CO2 entre 2011 et 2020, le bassin du Congo étant devenu le plus grand puits de carbone au monde, selon le rapport.

Le coût du capital en Afrique a également augmenté par rapport à d’autres régions du monde, ce qui exclut certains gouvernements africains des marchés obligataires et entrave les investissements dans des secteurs de transformation tels que les énergies renouvelables, ajoute le rapport.

MG/abj/fss/ac/APA