Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Tunisie: le projet de nouvelle Constitution inquiète les associations de défense des droits des femmes

Une centaine de militantes issues de la société civile et de partis politiques ont manifesté vendredi à Tunis à l’appel de l’ATFD, l’Association tunisienne des femmes démocrates. Des femmes qui estiment qu’elles ont leur mot à dire dans l’élaboration de la nouvelle Constitution sur laquelle le président de la République travaille avec plusieurs personnalités. Le texte sera soumis à référendum fin juillet.

Avec notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise

« Les victimes sont toujours des femmes et lui veut faire un référendum », estiment des militantes, faisant référence au président Kais Saïed. « On est là pour marquer le coup, pour dire qu’on est contre tout ce qu’il se passe actuellement, contre comment l’État "deale", si on peut dire, avec les femmes et avec la cause des femmes », s’indigne Feryel Jradi Charfeddine, jeune féministe et cofondatrice de l’association de défense des droits humains, Calam.

La rédaction d’une nouvelle Constitution par la présidence de la République et un groupe de personnalités ayant adhéré au projet de dialogue national de Kaïs Saïed inquiète. « Sur le plan de la Constitution, on considère que les articles de 2014 sont des articles à conserver par rapport aux libertés, par rapport aux droits des femmes et donc la démarche pour changer la Constitution ne nous rassure pas », déclare Ahlem Belhaj, pédopsychiatre et militante de longue date.

Afef Daoud, militante du parti social-démocrate Ettakatol, estime qu’il faut continuer d’occuper l’espace public : « On a maintenant le droit de parler -moi j’ai le souvenir de Ben Ali où on n'avait même pas le droit de parler dans les cafés- il ne faut pas qu’on revienne à ça ».

Plusieurs de ces associations féministes ont appelé à boycotter le référendum prévu pour le 25 juillet.

À lire aussien Tunisie: deux juges femmes révoquées pour raisons privées, les associations s'insurgent