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Scandale d'espionnage en Grèce: démission du directeur des services de renseignement

Une affaire d’espionnage du téléphone de l’une des figures de l’opposition crée des remous au sommet de l’État, au point de provoquer la démission, ce vendredi 5 août, du directeur des services de renseignement. Depuis le début de l’année, au moins deux journalistes grecs auraient, eux aussi, été victimes d’une surveillance comparable de la part d’Athènes. Le logiciel Predator – concurrent de Pegasus – qui aurait été utilisé pour l’espionnage des différents téléphones portables.

Avec notre correspondant à Athènes, Joël Bronner

Le scandale d’espionnage qui secoue actuellement la Grèce s’est nourri des révélations, la semaine dernière, d’un homme politique de premier plan : Nikos Androulakis. Député européen, Androulakis est aussi et surtout le chef du parti socialiste Pasok-Kinal, la troisième force politique du pays. Fin juillet, il porte plainte devant la Cour suprême grecque pour tentative d’espionnage sur son téléphone portable. « Un devoir démocratique » et non pas « une question personnelle », selon lui.

Un journaliste spécialisé sur les questions migratoires et un autre sur les affaires financières ont également saisi la justice grecque cette année pour des affaires d’espionnage similaires. Et en février, l'écoute présumée par les services secrets d'un autre journaliste grec d'investigation sur les questions migratoires a été portée devant la Cour suprême. Dans les trois cas, le gouvernement a exclu « toute implication de l'État ».

Le scandale engendré par le volet politique de cette affaire vient donc de faire chuter le chef du renseignement grec, Panagiotis Kontoleon, en poste depuis l’été 2019, date de l’accession au pouvoir du parti de droite Nouvelle Démocratie. Le secrétaire général de Kyriakos Mitsotakis, le Premier ministre, a, lui aussi, choisi le même jour du milieu de l’été pour démissionner. Le gouvernement a pourtant officiellement exclu pour l’instant « toute implication de l'État ».