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Mer Noire: le trafic céréalier des ports ukrainiens reprend un -presque- rythme de croisière

Des navires chargés de céréales ont pu quitter ce dimanche matin les ports ukrainiens de la mer Noire. Les dernières cargaisons se dirigent vers la Chine et vers différents pays d'Europe. Le trafic reprend peu à peu dans le cadre des accords conclus le 22 juillet dernier la Russie et l'Ukraine sous les auspices de l'ONU et de la Turquie. 

Les exportations de céréales depuis l'Ukraine semblent prendre un rythme régulier avec le nouveau départ de quatre cargos ce dimanche après celui de trois autres vendredi. Les navires ont quitté les ports ukrainiens de Tchernomorsk et Odessa avec une cargaison totale de plus de 161 000 tonnes de maïs et de produits alimentaires. Ils ont pour destination  la Chine l’Italie et la Turquie. La Turquie où ils seront inspectés au large d'Istanbul avant de traverser le détroit du Bosphore comme le prévoient les accords signés le 22 juillet entre Kiev Moscou sous l'égide de la Turquie et des Nations unies, permettant l'exportation des céréales ukrainiennes et de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales.

Sur les trois cargos qui avaient pris la mer vendredi, un fait actuellement route vers l'Irlande après son inspection hier soir, les deux autres attendent encore un feu vert pour poursuivre leur route.

Des cargos qui partent et d'autres qui viennent charger 

Dans l'autre sens, le cargo MV Osprey prendra la route à vide pour aller charger à Tchernomorsk, un port satellite d'Odessa, après son inspection dimanche également. Et samedi, Fulmar S, battant pavillon barbadien, est arrivé dans ce même port. Il était le premier vraquier étranger à accoster en Ukraine depuis le début de la guerre le 24 février dernier.

La reprise des exportations est un soulagement pour l'alimentation mondiale et notamment pour les éleveurs. Le blocage d'immenses quantités de céréales dans les ports ukrainiens et la spéculation ont provoqué une flambée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et nourri la crainte de famines.

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« Nous faisons tout notre possible pour garantir que nos ports puissent accueillir et s'occuper de plus de navires. Nous prévoyons d'arriver au stade de trois à cinq bateaux par jour d'ici deux semaines », a indiqué à l'AFP le ministre ukrainien des Infrastructures. « Nous avons pour objectif d'atteindre un volume mensuel de transbordement de trois millions de tonnes de produits agricoles dans les ports du hub logistique d'Odessa », a-t-il ajouté, espérant que d'autres ports ukrainiens pourront prochainement être débloqués, comme ceux de Pivdennyi ou de Mikolaïv. En parallèle, « nous continuons à augmenter les transbordements dans les ports du Danube, qui sauvent les exportateurs ukrainiens depuis février », a expliqué le ministre.

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Changement de destination pour le Razoni

Mais les destinataires des céréales et produits alimentaires ne sont pas déterminés de manière définitive. Le premier cargo à avoir quitté l'Ukraine, lundi dernier, le Razoni -qui transporte 26000 tonnes de maïs-, devait accoster au Liban ce dimanche mais l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth a fait savoir que l'opération était retardée. Le navire stationne actuellement au nord des côtes du pays et selon les informations de RFI, il pourrait faire route vers la Syrie.

Un changement de destination assez habituel dans le transport maritime des matières premières agricoles, nous explique Michel Portier, directeur du cabinet Agritel, joint par  Altin Lazaj du service Économie. C'est la loi de l'offre et de la demande qui régule le trafic aussi, le navire peut changer de destination « en fonction de son intérêt », souligne l'expert.

on a même des navires qui débranchent leur transbordeur pour ne pas être suivis... il est usuel sur le marché pétrolier ou celui des matières premières agricoles que le bateau change de destination en cours de route.

Au dernier moment le chargeur peut prendre la destination la plus intéressante pour lui, explique Michel Portier