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Liban: Nabih Berri réélu pour un septième mandat à la tête du Parlement

Les partis traditionnels ont renforcé leur emprise sur le Parlement. Le leader chiite Nabih Berri, allié du Hezbollah, a été élu ce mardi 31 mai président du Parlement libanais pour un septième mandat consécutif de quatre ans. Le député Elias Bou Saab, membre du Courant patriotique libre fondé par Michel Aoun, a été élu vice-président du législatif, un poste qui revient à la communauté grecque-orthodoxe, selon la répartition confessionnelle des hautes fonctions de l’État en vigueur au Liban. 

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

La réélection de Nabih Berri n’est pas une surprise compte tenu du fait qu’il était le seul candidat en lice. Le mouvement Amal qu’il préside et le Hezbollah, qui ont raflé les 27 sièges chiites au Parlement, ont pratiquement imposé cet éminent et controversé représentant de la classe politique traditionnelle.

Même s’il a été élu au premier tour avec 65 voix sur les 128 que compte la Chambre, c’est la première fois en 30 ans que Nabih Berri obtient un score aussi faible.

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L’allié chrétien du Hezbollah, le Courant patriotique libre, a déposé dans l’urne des bulletins blancs. 40 votes ont été annulés dont quatre portant le nom de Lokman Slim, un intellectuel chiite hostile au parti pro-iranien, assassiné en février 2021. 

La bataille pour la vice-présidence de la Chambre était plus serrée. C’est finalement le candidat du Courant patriotique libre, Elias Bou Saab, qui l’a emporté de justesse au deuxième tour. Il avait en face de lui un candidat appuyé par l’opposition et les 13 députés qui se revendiquent du mouvement de contestation populaire.

Lors de cette première échéance constitutionnelle après les élections législatives, les partis traditionnels ont renforcé leur emprise sur une Chambre morcelée, où aucune coalition ne détient une majorité claire.