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Kenya: le président élu Ruto promet un gouvernement «transparent» qui «rend des comptes»

« S'il y a des procédures judiciaires, nous coopèrerons, car nous sommes démocrates et nous croyons en l'État de droit » répond William Ruto à son adversaire Raila Odinga, qui qualifie de « parodie » les résultats de l’élection et compte déposer un recours en justice. En attendant, William Ruto, se montre confiant et évoque sa future gouvernance comme si de rien n’était, ou presque.

Avec notre correspondante à Nairobi, Florence Morice

William Ruto n’a pas cité le nom de son adversaire malheureux à la présidentielle et a attendu la fin de son intervention pour évoquer cette hypothèse d’un recours en justice contre son élection. William Ruto se montre confiant : « Nous avons gagné malgré les obstacles » lance-t-il. Confiant et pressé de gouverner et d’aller de l’avant : « Les attentes des Kényans sont immenses et donc nous n’avons pas le luxe de perdre de temps ». « Nous voulons faire avancer le pays le plus rapidement possible », martèle-t-il, avant d'affirmer attendre avec impatience « la fin du processus en cours ».

« Les attentes des Kényans sont énormes et par conséquent, nous n'avons pas le luxe de perdre du temps », poursuit-il, deux jours après sa victoire annoncée à 50,49 % des voix contre 48,85 % pour Raila Odinga, figure de l'opposition soutenue par le président sortant, qui a rejeté mardi ces résultats. Une manière peut-être de laisser entendre que le Kenya ne peut pas se permettre une élection annulée comme en 2017 et de faire mine de reléguer à la marge de ses préoccupation la contestation de Raila Odinga.

En fin tacticien, Willam Ruto préfère se tourner vers l’avenir et évoquer ce que sera sa gouvernance s’il est investi. Il promet de mener une politique inclusive : « Aucune partie du Kenya ne sera exclue » et de libérer la politique kényane de sa dimension « ethnique ». Au Kenya, qui compte officiellement 46 ethnies, l'appartenance communautaire est traditionnellement importante sur l'échiquier politique, mais « il n'y aura pas de place pour l'exclusion », insiste-t-il.

Il promet par exemple que les fonctionnaires seront là pour servir tous les Kényans de manière égale, quelle que soit leur couleur politique. « Les fonctionnaires ne seront pas disponibles pour servir » les partis politiques, car, dit-il, c'est la seule façon d'avoir un gouvernement qui fonctionne. »

(et avec AFP)