Les principaux syndicats font circuler un manifeste demandant la libération immédiate de Jean-Rémy Yama, président de Dynamique unitaire, la plus grande centrale syndicale des fonctionnaires gabonais. Jean-Rémy Yama est en détention préventive depuis 5 mois pour escroquerie et abus de confiance. Ses camarades dénoncent une affaire politique et exigent sa libération pour des raisons médicales.
Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Les auteurs du manifeste exigent « la libération sans délais de Jean-Rémy Yama et sa prise en charge médicale en urgence ». Le président de la plus grande centrale syndicale du Gabon avait été arrêté à l'aéroport de Libreville le 27 février dernier alors qu'il se rendait au Sénégal pour calibrer son appareil respiratoire qu'il porte suite à une apnée.
Le manifeste précise que l'appareil est en panne. Sa santé se dégrade et sa vie est donc en danger.
Le document soutient aussi que Yama est victime de ce que ses signataires appellent une « stratégie politico-judiciaire visant à l'éliminer ». Ils dénoncent sa radiation de la fonction publique un mois après son incarcération et le refus des autorités judiciaires de lui accorder une liberté provisoire pour des raisons de santé.
Les auteurs du manifeste comptent faire entendre leur voix jusqu'auprès des instances internationales comme l'Union européenne, l'Union africaine et la Commission africaine des droits de l'homme.
Professeur à l'Université Omar Bongo, Jean-Rémy Yama est en détention préventive à la prison centrale de Libreville depuis le 2 mars pour abus de confiance et escroquerie. Il lui est reproché d'avoir détourné l'argent d'un projet immobilier prévu pour loger décemment les enseignants de l'université. Il cogérait le projet avec d'autres collègues qui n'ont jamais été inquiétés.
Plusieurs leaders politiques, dont Jean Ping, ont déjà signé le manifeste.
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