Ils dénoncent la présence du groupe Total en Russie, mais aussi sa stratégie climatique. À Paris, l'assemblée générale de TotalEnergies s’est tenue sous haute tension et à huis clos. Cordons de police et vigiles se sont déployés à l'entrée de la salle.
Des manifestants écologistes, alliés à certains actionnaires, ont bloqué ce matin -assis sur le sol et enchaînés les uns aux autres- l'accès à la salle Pleyel où devait se tenir pour la première fois en présentiel depuis deux ans l’AG du groupe. Ils étaient déterminés à influencer le plan climatique que veut soumettre aux votes des actionnaires le géant énergétique français.
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L’AG a pris fin en début d'après-midi et les 200 militants des ONG environnementales ont alors quitté les lieux sous escorte policière, sous les applaudissements aussi, rapporte notre envoyée spéciale, Aabla Jounaidi.
Profits records pour les énergies fossiles
L'AG du groupe n’a pas pu se tenir en présentiel, et c’est un motif de réjouissance pour ces ONG. Pour le reste, c’est « business as usual » dénoncent ces mêmes ONG.
Patrick Pouyanné, le PDG du groupe, s’est félicité des profits records issus des activités fossiles. Elles continuent de constituer la majorité des activités de TotalEnergies. Quant au vote du plan climat, c’est-à-dire la stratégie du groupe, il a été validé par les votes des actionnaires ce matin à 89%. Les groupes d’actionnaires pro-climat qui ont voté contre, ils sont huit, n’ont pas suffi à faire pencher la balance.
Le chemin est long en interne pour faire avancer la stratégie du groupe dans le sens des objectifs de l’Accord de Paris, à savoir une trajectoire limitant le réchauffement à 1,5° Celsius, mais le combat continue disait l’une de ses représentantes à la sortie du vote ce matin.
