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[EN DIRECT] Volodymyr Zelensky en visite à Kharkiv, une première depuis le début de l'invasion

Au 95e jour de l'invasion russe en Ukraine, dimanche 29 mai, les forces russes concentrent leurs efforts sur Sievierodonetsk, dernière grande ville de la région de Louhansk toujours sous contrôle ukrainien.

► Moscou a bloqué le site internet de RFI, qui diffuse des informations dans une quinzaine de langues dont le russe. Une adresse URL alternative permet d'accéder au site en français et en russe. RFI en russe est aussi disponible sur Telegram : https://t.me/RFI_Ru via un VPN et en Russie en français par satellite sur Hotbird.

► Le site de la rédaction russe de RFI diffuse la radio publique ukrainienne (en langue ukrainienne) depuis la page d'accueil.

Les points essentiels :

► De violents combats font rage dans l'est de l'Ukraine où les forces russes menacent la grande ville de Sievierodonetsk et sa jumelle Lyssytchansk, après la conquête de la localité clé de Lyman qui ouvre la voie aux grandes villes de Sloviansk et Kramatorsk.

► Selon Bloomberg, la Commission européenne a proposé un nouveau paquet de sanctions interdisant le transport de pétrole russe par voie maritime uniquement. Une façon de sortir de l'impasse alors que la Hongrie bloque les négociations sur un embargo sur le pétrole russe depuis des semaines.

► Samedi, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz se sont longuement entretenus au téléphone avec le président Vladimir Poutine, à qui ils ont demandé d'entamer des « négociations directes sérieuses » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que la libération des 2 500 combattants ukrainiens qui s'étaient retranchés dans l'aciérie Azovstal à Marioupol.

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18h05 : L'ensemble des infrastructures critiques de Sievierodonetsk a été détruites

Les bombardements russes ont détruit toutes les infrastructures critiques de la ville de Sievierodonetsk, déclare dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky, décrivant la prise de la ville comme le « principal objectif » de la Russie à l'heure actuelle.

« À la suite des frappes russes sur Sievierodonetsk, toutes les infrastructures critiques de la ville sont détruites [...]. Plus des deux tiers du parc immobilier de la ville sont détruits », explique Volodymyr Zelensky dans un discours télévisé, qui annonce également avoir limogé le chef de la sécurité de Kharkiv «  parce qu'il ne travaillait pas à la défense de la ville depuis les premiers jours de cette guerre, mais ne pensait qu'à lui-même ».

17h36 : Trois morts dans les bombardements dans l'oblast de Donetsk

Trois civils ont été tués par les frappes russes dans la région de l'est de l'Ukraine, cible de l'offensive menée par la Russie et de ses alliés séparatistes pro-russes. Quatre autres personnes sont également blessées, affirme le gouverneur de l'oblast de Donetsk Pavlo Kirilenko.

17h29 : L'UE n'a pas encore trouvé d'accord sur l'embargo pétrolier russe, de nouvelles discussions prévues lundi

Les gouvernements de l'Union européenne ne sont pas parvenus à un accord sur un embargo sur le pétrole russe dimanche, mais ils poursuivront les négociations lundi matin afin de préparer un accord à temps pour le sommet européen de lundi après-midi, déclare un responsable de l'UE.

La proposition actuellement en discussion entre les pays de l'UE prévoit une interdiction du pétrole russe livré à l'UE par voie maritime d'ici la fin de l'année, mais prévoit une exemption pour le pétrole livré par l'oléoduc russe Droujba, qui approvisionne la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque.

17h17 : Petit à petit, la vie reprend à Kiev

Une fille danse lors d'un concert à l'occasion des célébrations de la fête à Kiev, en Ukraine, dimanche 29 mai 2022.
Une fille danse lors d'un concert à l'occasion des célébrations de la fête à Kiev, en Ukraine, dimanche 29 mai 2022. AP - Natacha Pisarenko

À l'occasion de la fête annuelle de Kiev, les Ukrainiens sont sorties se balader dans les rues de la capitale. Si les cortèges et une grande partie des festivités prévues ont été annulées cette année, la vie semble redevenir normale dans Kiev.

Une fille se tient debout sur un tank placé au centre de la capitale ukrainienne à l'occasion des célébrations de la fête à Kiev, en Ukraine, dimanche 29 mai 2022.
Une fille se tient debout sur un tank placé au centre de la capitale ukrainienne à l'occasion des célébrations de la fête à Kiev, en Ukraine, dimanche 29 mai 2022. AP - Natacha Pisarenko

16h46 : 115 mineurs sous terre en raison des coupures de courant dans l'Oblast de Donetsk.

Plusieurs villes de cette région de l'est de l'Ukraine, aujourd'hui théâtre des combats entre les forces russes, épaulées des séparatistes pro-russes, et l'armée ukrainienne, sont désormais privées d'électricité en raison de la rupture d'une ligne électrique. Les autorités locales ukrainiennes travaillent à faire remonter les mineurs à la surface, assure le maire de Kramatorsk.

15h59 : La Serbie prolonge de trois ans son accord avec Moscou pour recevoir du gaz russe à bas prix

La Serbie a signé avec Moscou une extension pour trois ans de son accord d'approvisionnement en gaz russe à bas prix, a annoncé dimanche le président Aleksandar Vucic. C'est « de loin le meilleur deal en Europe », affirme-t-il, après un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine.

Si la Serbie a condamné l'agression russe à l'ONU, elle est restée proche du Kremlin depuis l'invasion de l'Ukraine et s'est ainsi refusée à s'aligner sur les sanctions européennes contre Moscou qui continue à lui fournir du gaz à prix d'ami.

Avec ce nouvel accord, la quasi totale dépendance de la Serbie à l'égard de la Russie est réaffirmée et ce, d'autant plus que Moscou détient une part majoritaire dans la compagnie nationale serbe de pétrole et de gaz. Les détails de ce nouveau contrat, notamment en termes de prix et de volumes de gaz fournis, seront communiquées « dans les jours qui viennent », après avoir rencontré les dirigeants de Gazprom, a précisé le président serbe.

« Nous aurons un hiver plus sûr en matière d'approvisionnement en gaz », affirme Aleksandar Vucic lors d'une conférence de presse télévisée. Actuellement, la facture « est presque trois fois moins élevée que partout en Europe et cet hiver ce sera 10 à 12 fois moindre », selon lui.

15h40 : Quelle est la situation dans l'est de l'Ukraine ?

Lyssytchansk et Sieverodonetsk, villes-clés de l'est ukrainien, sont menacées d'encerclement par les forces russes et leurs alliés séparatistes pro-russes.
Lyssytchansk et Sieverodonetsk, villes-clés de l'est ukrainien, sont menacées d'encerclement par les forces russes et leurs alliés séparatistes pro-russes. © Infographie FMM

Lyssytchansk et Severodonetsk, villes-clés de l'est ukrainien, sont menacées d'encerclement par les forces russes et les séparatistes pro-russes, qui cherchent à établir un contrôle complet sur le bassin minier du Donbass. 

« Le front du Nord-Donbass attire plus que jamais l'attention et prend la tournure d'une bataille décisive qui absorbera les efforts dans les semaines à venir, peut-être jusqu'à la fin de l'été si les deux camps ont les ressources pour soutenir une telle intensité des combats jusque là », note l'historien militaire français Michel Goya sur son blog La voie de l'épée.

À Sievierodonetsk, pilonnée sans relâche, « l'ennemi a mené des opérations d'assaut », selon un rapport de l'état-major de l'armée ukrainienne publié dimanche. Selon les autorités locales, l'assaut russe se poursuit dans la ville avec des combats de rue, tandis que 12 000 à 13 000 habitants sont restés dans la ville, sur 100 000 avant la guerre.

Dans la ville voisine de Lyssytchansk, sur l'autre rive de la rivière Siversky Donets, la situation s'est quant à elle « largement aggravée », assure dimanche sur Telegram le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï. « Un obus russe est tombé sur un immeuble d'habitation, une fille est morte sur place et quatre personnes ont été hospitalisées », écrit-il.

Plus au sud-ouest, les forces russes s'approchent de la ville de Soledar, à quelques kilomètres de Bakhmut. Or « la prise de Soledar, puis celle de Siversk depuis Ozerne au Nord, suffirait à couper Severodonetsk-Lysychansk de toute communication. Les neuf brigades et régiments ukrainiens, soit 1/6ème environ de la force opérationnelle terrestre ukrainienne, se trouveraient ainsi prises au piège », fait valoir l'historien Michel Goya.

L'armée russe a par ailleurs confirmé samedi la conquête de la localité clé de Lyman, un carrefour qui ouvre la route vers les grandes villes de Sloviansk et Kramatorsk, dans l'ouest du Donbass. Dimanche, l'armée ukrainienne a indiqué que le regroupement des forces russes « se renforce » dans ce secteur.

 À lire aussi : Bataille du Donbass: «La Russie pourrait être prise à son propre jeu au nord d’Izioum»

15h07 : Erdogan refuse l'entrée dans l'Otan de pays « qui soutiennent le terrorisme »

Le président turc Tayyip Erdogan a réitéré son opposition à l'entrée dans l'Otan de la Finlande et de la Suède, qu'il accuse de « soutenir le terrorisme », estimant en outre que les pourparlers entre Ankara et ces pays ne sont pas à la hauteur, rapporte dimanche la chaîne de télévision publique TRT Haber.

L'opposition d'Ankara retarde l'accord qui permettrait un élargissement historique de l'Alliance atlantique, alors que l'Ukraine fait face à l'invasion de la Russie. « Tant que Tayyip Erdogan est à la tête de la République de Turquie, nous ne pouvons absolument pas dire 'oui' à une entrée dans l'Otan de pays qui soutiennent le terrorisme », déclare-t-il à des journalistes à son retour d'un voyage en Azerbaïdjan.

Deux sources ont précédemment déclaré à Reuters que les pourparlers de mercredi avaient permis peu de progrès, sans que l'on sache quand ceux-ci reprendraient.

► À lire aussi : Otan: à Ankara, la Turquie réitère sa position aux émissaires suédois et finlandais

14h51 : Plusieurs explosions entendues à Kharkiv après la visite de Zelensky

Plusieurs explosions ont été entendues dans la ville ukrainienne de Kharkiv dimanche, quelques heures après une visite du président Volodymyr Zelensky, qui effectuait son premier voyage en dehors de la région de Kiev depuis le début de l'invasion russe, a déclaré un journaliste de Reuters.

Un important panache de fumée sombre pouvait être vu s'élevant au nord-est du centre-ville. Kharkiv a été soumise à des bombardements russes ces derniers jours, après plusieurs semaines de calme relatif.

14h33 : L'UE examine une solution pour débloquer de nouvelles sanctions

Les drapeaux de l'Union européenne flottent devant le siège de la Commission européenne (Image d'illustration).
Les drapeaux de l'Union européenne flottent devant le siège de la Commission européenne (Image d'illustration). REUTERS/Yves Herman

Les représentants des Vingt-Sept vont examiner dimanche une solution pour débloquer le 6e paquet de sanctions de l'UE contre la Russie, dont la mesure phare est un embargo pétrolier d'ici la fin de l'année, a-t-on appris de sources européennes.

Ces nouvelles sanctions sont bloquées par la Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, qui dépend du pétrole acheminé de Russie par l'oléoduc Droujba qui lui fournit 65% de sa consommation. Budapest a jugé insuffisante la proposition d'une dérogation de deux années qui lui a été offerte, et a réclamé au moins quatre ans et près de 800 millions d'euros en financements européens pour adapter ses raffineries.

La solution examinée dimanche à Bruxelles consisterait à exclure Droujba de l'embargo pétrolier pour limiter les sanctions aux seuls approvisionnements de pétrole par bateau, selon ces sources européennes. Les approvisionnements de pétrole russe à l'UE sont acheminés pour deux-tiers par tankers et pour un tiers par l'oléoduc Droujba. Cette proposition, à l'initiative de la présidence française de l'UE et du Conseil européen (organe représentant les Etats membres), permettrait d'aller de l'avant avec le 6e train de sanctions européennes en discussions depuis début mai.

► À lire aussi : Face à Poutine, les Européens sont-il toujours unis?

L'embargo sur les livraisons par mer concernerait l'arrêt des achats de pétrole dans les six mois et de produits pétroliers d'ici la fin de l'année. Le paquet comprend également de nouvelles sanctions contre des banques russes et un élargissement de la liste noire de l'UE à de nouvelles personnalités russes.

Une autre option envisagée serait de reporter l'adoption de tout le paquet de sanctions le temps de trouver une solution pour l'approvisionnement en pétrole de la Hongrie, selon les mêmes sources.

La recherche d'un compromis s'est accélérée ces derniers jours afin que l'absence d'accord sur les sanctions ne pèse pas sur le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui se réuniront à Bruxelles lundi et mardi. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit intervenir par visioconférence au début de ce Conseil européen.

13h28 : Volodymyr Zelensky en visite à Kharkiv, une première depuis le début de la guerre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en visite dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, le 29 mai 2022.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en visite dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, le 29 mai 2022. via REUTERS - UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SER

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rendu visite dimanche à des troupes ukrainiennes dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, déclare le bureau du président. Il s'agit de la première apparition officielle du dirigeant ukrainien en dehors de la région de Kiev depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en visite dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, le 29 mai 2022.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en visite dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, le 29 mai 2022. via REUTERS - UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SER

12h46 : La Pologne a envoyé de l'artillerie à l'Ukraine

La Pologne a accepté d'envoyer de l'artillerie à l'Ukraine, selon les médias d'État polonais. Varsovie a également formé 100 artilleurs ukrainiens au maniement de ces armes.

« La Pologne a fait don à l'Ukraine de 18 obusiers automoteurs modernes "AHS Krab", selon les médias d'État polonais. Ces armes extrêmement efficaces ont une portée maximale de 40 km et une portée standard de 30 km », indique sur Twitter un analyste britannique citant laradio publique polonaise.

Poland has donated 18 155mm 'AHS Krab' modern self propelled howitzers to Ukraine, according to Polish state media. 🇵🇱🤝🇺🇦

These extremely effective weapons have a maximum range of 40km and a standard range of 30km.https://t.co/ImCcvbxnG3

— Jimmy (@JimmySecUK) May 29, 2022

La Pologne est le deuxième plus gros donateurs d'armes à l'Ukraine après les États-Unis, selon ce média.

12h11 : Kramatorsk et ses environs privées d'électricité

Kramatorsk et les localités voisines sont privées d'électricité après que des lignes électriques ont été endommagées au cours des combats. Le maire de Kramatorsk, Oleksandr Honcharenko, a indiqué sur Facebook qu'une ligne électrique à haute tension était endommagée.

Les travaux de réparation sont en cours, a-t-il ajouté dans un nouveau post, indiquant que la ville était connectée à une alimentation de secours.

Des coupures qui ont également affectées le réseau internet, comme l'a noté le site NetBlocks. 

11h07 : Plus de cinq millions d'euros collectés en Lituanie pour offrir un drone de combat aux Ukrainiens

L'argent nécessaire à l'achat d'un drone turc Bayraktar TB2 a été réuni en trois jours et demi, lors d'une collecte de fonds terminée samedi soir tard, dans ce pays balte de 2,8 millions d'habitants. « C'est probablement la première fois de l'histoire que les citoyens d'un État peuvent acheter et donner des armes aussi lourdes à un autre État », a déclaré l'influenceur Andrius Tapinas, fondateur de la chaîne locale de télévision en ligne Laisves TV, à l'origine de l'initiative. Le ministre de la Défense Arvydas Anusauskas a déclaré que son adjoint partirait en Turquie au début de la semaine prochaine afin d'y signer une lettre d'intention relative à l'achat de ce drone.

11h02 : Le patriarche russe Kirill « comprend » la décision de l'Église orthodoxe d'Ukraine

Le patriarche Kirill.
Le patriarche Kirill. © AP - Alexander Zemlianichenko供图

Le patriarche russe Kirill a assuré dimanche « comprendre » la décision de l'Église orthodoxe d'Ukraine qui a annoncé cette semaine rompre avec la Russie. « Nous comprenons entièrement les souffrances actuelles de l'Église orthodoxe d'Ukraine, nous comprenons que Sa Béatitude, le métropolite Onuphre [chef de cette Église, NDLR] et son épiscopat doivent agir de la manière la plus sage possible pour ne pas compliquer la vie de leur peuple croyant », a déclaré le patriarche Kirill, lors de la liturgie dans la Cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Patriarche de Moscou et de toute la Russie, il a dit toutefois prier pour qu'aucun obstacle « temporaire » ne puisse « détruire l'unité spirituelle » des peuples russe et ukrainien.

La branche moscovite de l'Église orthodoxe ukrainienne a annoncé vendredi rompre avec la Russie en raison de l'offensive russe en Ukraine, déclarant « sa pleine indépendance » des autorités spirituelles russes, une initiative historique. Le porte-parole de l'Église d'Ukraine, interrogé par l'AFP, a précisé que le concile de l'Église avait insisté sur « son rejet total de la position du patriarche Kirill » qui a apporté à plusieurs reprises son soutien à l'opération militaire russe dans ce pays.

L'offensive déclenchée par Vladimir Poutine et le soutien de Kirill à cette opération avait placé l'Église ukrainienne encore rattachée à Moscou dans une situation de plus en plus intenable. Des centaines de ses prêtres avaient signé récemment une lettre ouverte appelant à faire juger Kirill par un tribunal religieux à cause de ses positions sur le conflit. L'Ukraine est centrale pour l'Église orthodoxe russe, dont certains des monastères les plus importants sont situés dans ce pays.

10h40 : Feu nucléaire: l'équilibre de Nash

La menace nucléaire a été plusieurs fois brandie par la Russie depuis le début de l'invasion en Ukraine. Vladimir Poutine y a fait référence à plusieurs reprises pour mettre en garde l’Occident contre une éventuelle intervention armée. Que prévoient les doctrines en cas d’escalade ? C'était l'objet de la Chronique défense de RFI.

► À écouter : [Lignes de défense] Feu nucléaire: l'équilibre de Nash

10h22 : La Russie n'utilisera pas d'arme nucléaire en Ukraine, affirme l'ambassadeur de Russie au Royaume-Uni

Interviewé par la BBC, l'ambassadeur de la Russie au Royaume-Uni a déclaré à la chaîne publique britannique qu'il ne pensait pas que son pays allait utiliser des armes nucléaires tactiques dans la guerre contre l'Ukraine. La Russie a des dispositions très strictes pour leur utilisation, a affirmé Andrei Kelin, principalement lorsque l'existence de l'État est menacée. « Cela n'a rien à voir avec l'opération actuelle », a-t-il déclaré alors que le président russe a plusieurs fois brandi la menace nucléaire depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février dernier.

Andrei Kelin a également nié que les forces russes bombardaient des civils et a déclaré que les allégations de crimes de guerre dans la ville de Boutcha étaient une « fabrication ». Ce n'est pas la première fois que la Russie nie les accusations d'exactions, en dépit des preuves et des témoignages existants. 

09h49 : L'étau russe se resserre autour des villes clé de Sievierodonetsk et Lyssytchansk sa ville jumelle

La situation à Lyssytchansk s'est « largement agravée », a assuré dimanche sur Telegram le gouverneur de la région de Louhansk, Serhyi Gaïdaï. « Un obus russe est tombé sur un immeuble d'habitation, une fille est morte sur place et quatre personnes ont été hospitalisées », a-t-il dit. La journée de la veille a été « difficile » dans la ville selon M. Gaïdaï, qui évoque un cinéma détruit et 22 immeubles endommagés.

À Sievierodonetsk, pilonnée sans relâche, « l'ennemi a mené des opérations d'assaut », selon un rapport de l'état-major de l'armée ukrainienne publié dimanche. Selon le gouverneur Gaïdaï, l'assaut russe se poursuit dans la ville avec des combats de rue tandis qu'il resterait encore quelque 15 000 civils.

08h58 : L'UE propose d'exclure le transport par oléoduc du nouveau paquet de sanctions

L'oléoduc Droujba, principale voie d'importation de pétrole russe en Hongrie, à Szazhalombatta, en Hongrie, le 18 mai 2022.
L'oléoduc Droujba, principale voie d'importation de pétrole russe en Hongrie, à Szazhalombatta, en Hongrie, le 18 mai 2022. REUTERS - BERNADETT SZABO

Selon Bloomberg, la Commission européenne a envoyé samedi aux gouvernements nationaux une proposition qui excluant des sanctions les expéditions de pétrole via l'oléoduc Droujba. Seul serait interdit le transport maritime de pétrole en provenance de Russie. Cet oléoduc est la principale voie de transport de pétrole russe en Europe et la principale source d'importations de brut de la Hongrie, qui bloque depuis plusieurs semaines un embargo sur le pétrole russe en Europe. 

Les représentants de l'UE doivent se réunir dimanche pour discuter du paquet révisé. Certains États membres font pression pour obtenir un accord avant que les dirigeants européens ne se réunissent à Bruxelles lundi pour discuter de la guerre en Ukraine. 

08h03 : En Ukraine, course contre la montre technologique pour « mémoriser » les bâtiments historiques

Obus et missiles pleuvent sur les villes ukrainiennes depuis le début de la guerre, prenant des vies mais endommageant également des immeuble historiques. Les services culturels cherchent à conserver leur mémoire avec de la technologie de pointe et des scans en 3D rapporte une dépêche de l'Agence France-Presse.

L'ingénieur français Emmanuel Durand, spécialiste de l'acquisition de données en 3D, franchit un enchevêtrement de poutres, marche sur d'innombrables gravats pour aller planter son scanner-laser, une sorte de trépied avec une tête pivotante, à un coin stratégique de la caserne de pompiers. Celle-ci a été très endommagée par les frappes russes. Construit en 1887, l'édifice en briques rouges avec sa tour de surveillance est emblématique de la révolution industrielle de Kharkiv à la fin du 19e siècle.

Avec son appareil, Emmanuel Durand « enregistre » le bâtiment sous toutes ses coutures. « Le scanner prend 50 000 points à la seconde. Sur cette station, on va avoir 10 millions de points. Ensuite, on va changer de station et faire tout le tour du bâtiment, extérieur comme intérieur. Un milliard de points... », explique-t-il.

Le soir, M. Durand rassemble sur un ordinateur toutes les données, « comme des pièces de puzzle », pour reconstruire virtuellement le bâtiment. Le résultat fini est une reproduction parfaite à 5 millimètres, qu'on peut ensuite tourner dans tous les sens, ou couper en tranches. On peut aussi voir les cratères des explosions dont le souffle a ébranlé la structure. « Cela permet de fixer dans l'histoire la situation physique du bâtiment. Ça peut servir pour voir ce qui a bougé pour la sécurité. Pour aider à voir ce qu'on peut restaurer ou non, mais aussi pour des aspects muséographiques » ou historiques, poursuit-il. « On a la vraie scène du dommage provoqué par le missile et une réplique exacte de ce qu'était le bâtiment. »

Bénévole, M. Durand se déplace avec son scanner accompagné d'architectes, d'ingénieurs, de spécialistes de bâtiments historiques et d'un directeur de musée, se rendant à Kiev, Lviv, Tchernihiv, et à Kharkiv.

Rien qu'à Kharkiv, quelques 500 bâtiments sont répertoriés comme ayant un intérêt historique, la plupart dans le centre ville sous le feu russe, explique l'architecte Kateryna Kouplytska, membre de la commission chargée de recenser les sites historiques endommagés. Elle estime que plus d'une centaine d'entre eux ont été touchés. « L'enregistrement des dommages servira aussi pour des procès criminels. A travers tout le pays, on voit de sérieux dommages à notre patrimoine. C'est un génocide du peuple ukrainien et un génocide de la culture ukrainienne », lance-elle, évoquant des « crimes de guerre ».

07h15 : « La Russie a démontré qu'elle était prête à tirer parti de la sécurité alimentaire mondiale pour atteindre ses propres objectifs », selon le ministère britannique de la Défense

« Le 25 mai, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andrei Rudenko, a déclaré que la Russie était prête à fournir un couloir humanitaire pour les navires transportant des denrées alimentaires à travers la mer Noire en échange de la levée des sanctions, rappellent les services de renseignement du ministère de la Défense britannique dans son rapport quotidien. Le ministre a également demandé à l'Ukraine de déminer la zone autour du port d'Odessa pour permettre le passage des navires. La demande de déminage de l'Ukraine (...) s'inscrit dans le droit fil de la stratégie de communication de la Russie : l'introduction de récits alternatifs, aussi peu convaincants soient-ils ».

« En l'occurrence, soulignent les services britanniques, l'Ukraine n'a déployé des mines maritimes qu'en raison de la menace constante et crédible d'assauts amphibies russes depuis la mer Noire. »

« La Russie a démontré qu'elle était prête à tirer parti de la sécurité alimentaire mondiale pour atteindre ses propres objectifs politiques, puis à se présenter comme l'acteur raisonnable et à rejeter la responsabilité de tout échec sur l'Occident », analyse le ministère.

06h52 : Un bateau cargo a pu rentrer dans le port de Marioupol

Samedi à Marioupol, ville du sud-est que les Russes ont pilonnée pendant trois mois avant de s'en emparer définitivement la semaine dernière, un premier bateau cargo est entré dans le port, selon l'agence de presse officielle russe TASS citant un porte-parole de l'administration portuaire pro-russe.

La marine ukrainienne a réagi sur Facebook en qualifiant cette annonce de « manipulation » car selon elle, « tout en continuant à négliger les normes du droit maritime international, les groupes de navires de la Russie continuent de bloquer la navigation civile dans les eaux des mers Noire et d'Azov ».

Depuis le début de la guerre, l'Ukraine ne peut plus exporter ses céréales en raison du blocage de ses ports. Vladimir Poutine affirme que Moscou pourrait mettre fin au blocus si les sanctions étaient levées.

06h32 : Les civils se voient refuser l’entrée dans les hôpitaux en Crimée, affirme l’armée ukrainienne

Les forces armées ukrainiennes accusent les autorités russes en Crimée d’avoir ordonné aux hôpitaux locaux d’arrêter d’accepter les civils afin de « faire de la place pour les soldats russes », rapporte The Kyiv Independent.

Dans un message publié sur Facebook, l’état-major général des forces armées ukrainiennes affirment que les forces russes continuent de « subir des pertes » et qu’elles avaient besoin de « possibilités supplémentaires en soins médicaux ». « Ainsi, dans le territoire temporairement occupé de la république autonome de Crimée, l’administration d’occupation a ordonné de ne plus accepter de civils afin de libérer les lits pour les blessés », écrivent les forces armées ukrainiennes, assurant, par ailleurs, qu’une collecte « intensive » de dons du sang est en cours dans la péninsule.

06h13 : Serhyi Gaïdaï, un gouverneur en première ligne dans le Donbass

Serhyi GaïdaÏ, le gouverneur de la région de Louhansk.
Serhyi GaïdaÏ, le gouverneur de la région de Louhansk. © RFI/Jad El Khoury

Alors que Sievierodonestk, la capitale administrative de la région de Louhansk, est sous le feu des bombes, le gouverneur, Serhyi Gaïdaï continue de travailler pour aider ses administrés. 

C’est très douloureux de voir ça. C’est le centre de la région dont j’ai la charge. C’est ma ville, j’y suis né. J’ai un lien personnel, intime avec elle. Mais je comprendrais si nos soldats devaient l’abandonner pour sauver notre armée. Reculer, sauvegarder nos forces mais perdre la cité, c’est le destin. L’important c’est la victoire finale.

Rencontre avec Serhyi Gaïdaï, gouverneur de la région de Louhansk

Sébastien NémethJad El Khoury

05h51 : Les civils fuient les environs de Sievierodonetsk où les combats font rage

Des civils fuient Lyssytschansk et les environs de Sievierodonetsk, où les combats font rage, le 28 mai 2022.
Des civils fuient Lyssytschansk et les environs de Sievierodonetsk, où les combats font rage, le 28 mai 2022. AP - Francisco Seco
Yana Skakova et son fils Yehor qui ont fui Lyssytchansk avec dans un train à la gare de Pokrovsk, dans l'est de l'Ukraine, samedi 28 mai 2022.
Yana Skakova et son fils Yehor qui ont fui Lyssytchansk avec dans un train à la gare de Pokrovsk, dans l'est de l'Ukraine, samedi 28 mai 2022. AP - Francisco Seco
Diana salue sa mère Viktoriya et sa sœur Kseniya depuis un train d'évacuation à la gare de Pokrovsk, dans l'est de l'Ukraine, samedi 28 mai 2022.
Diana salue sa mère Viktoriya et sa sœur Kseniya depuis un train d'évacuation à la gare de Pokrovsk, dans l'est de l'Ukraine, samedi 28 mai 2022. AP - Francisco Seco

05h26 : Les forces russes « paient un prix disproportionné » leurs progrès à Sievierodonetsk, estime l'ISW

Dans son rapport quotidien, l'Institute for the study of war (ISW) confirme les progrès des forces russes à Sievierodonetsk. Mais il pointe le caractère désespéré de cette bataille qui s'accompagne de « pertes effroyables ».

« Les Russes paient un prix pour leur succès tactique actuel hors de proportion avec tout avantage opérationnel ou stratégique qu'ils peuvent en espérer, estime le think tank américain. Sievierodonetsk est important à ce stade de la guerre, principalement parce que c'est le dernier centre de population important de la région de Louhansk que les Russes ne contrôlent pas. En s'en emparant, Moscou pourra déclarer qu'elle a entièrement sécurisé la région de Louhansk, mais elle n'en tirera aucun autre avantage militaire ou économique significatif. »

D'autant que, note l'ISW, les progrès russes autour de cette ville résultent essentiellement du fait que « Moscou a concentré sur ce seul objectif des forces, des équipements et du matériel provenant de tous les autres axes », se retrouvant d'ailleurs, analyse le rapport, « incapable de progresser sur d'autres axes depuis des semaines ».

« Lorsque la bataille de Sievierodonetsk prendra fin, quel que soit le camp qui tient la ville, l'offensive russe aux niveaux opérationnel et stratégique aura vraisemblablement atteint son point culminant, ce qui donnera à l'Ukraine la possibilité de relancer ses contre-offensives », prédit l'ISW.

04h50 : Emmanuel Macron et Olaf Scholz se sont entretenus par téléphone avec Vladimir Poutine

La journée de samedi a été marquée par un entretien téléphonique entre le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président russe Vladimir Poutine.

Avec le Chancelier Olaf Scholz, nous nous sommes aujourd'hui entretenus avec le Président Vladimir Poutine.
Toute solution à la guerre doit être négociée entre Moscou et Kiev, dans le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 28, 2022

Ils lui ont demandé d'entamer des « négociations directes sérieuses » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ils lui ont aussi réclamé la libération des 2 500 combattants ukrainiens qui s'étaient retranchés dans l'aciérie Azovstal à Marioupol et qui se sont rendus aux forces russes. Le président russe a assuré de son côté que la Russie restait « ouverte à une reprise du dialogue » avec Kiev pour régler le conflit armé, alors que les négociations de paix avec l'Ukraine sont au point mort depuis mars, selon le Kremlin.

Alors que l'Ukraine, grande puissance agricole, ne peut plus exporter ses céréales en raison du blocage de ses ports, Vladimir Poutine a assuré que son pays était « prêt » à aider une exportation « sans entraves » des céréales de l'Ukraine. « La Russie est prête à aider à trouver des options pour une exportation sans entraves des céréales, y compris des céréales ukrainiennes en provenance des ports situés sur la mer Noire », indique un communiqué du Kremlin publié à l'issue de cette conversation téléphonique. Selon Vladimir Poutine, les difficultés liées aux livraisons alimentaires ont été provoquées par « une politique économique et financière erronée des pays occidentaux, ainsi que par les sanctions anti-russes » imposées par ces pays.

Vladimir Poutine a également jugé « dangereux de continuer à inonder l'Ukraine avec des armes occidentales », mettant en garde contre des risques de  « déstabilisation ultérieure », selon le Kremlin. Des médias américains ont affirmé que Washington préparait la livraison de systèmes de lance-roquettes multiples (MLRS) à longue portée à Kiev, qui les réclame désespérément pour contrer le déluge de feu russe.

04h25 : Les forces russes concentrent leurs efforts sur Sievierodonetsk

L'étau russe dans le bassin minier du Donbass se resserre, notamment autour de Sievierodonetsk où « l'ennemi a mené des opérations d'assaut », selon un rapport de l'état-major de l'armée ukrainienne publié dimanche. « La Russie a engagé tous ses moyens pour s'emparer de Sievierodonetsk ou empêcher toute communication entre la région et l'Ukraine », a affirmé samedi soir sur son compteTelegram Serhyi Gaïdaï, le gouverneur de la région de Louhansk. « La semaine prochaine sera très dure », a-t-il admis, en considérant toutefois que les forces russes « ne seront pas en mesure de réussir tout ce qu'elles planifient dans un avenir proche ».

« Les Russes ont amené beaucoup de moyens pour prendre la ville d'assaut mais ne peuvent pas encore le faire », a assuré de son côté le maire de Sievierodonetsk, Olexander Stryuk. Mais « nous pensons que la ville résistera », a-t-il ajouté.

Il a alerté sur l'aggravation de la situation sanitaire dans cette ville de 100 000 habitants avant la guerre. Les « bombardements constants » compliquent beaucoup l'approvisionnement, notamment en eau potable, de la cité, privée d'électricité depuis plus de deux semaines, a-t-il écrit samedi soir sur son compte Telegram. L'activité du « centre d'aide humanitaire » de la ville a été suspendue, a-t-il précisé.

« L'armée détruit tout simplement la ville », avait auparavant affirmé Serhyi Gaïdaï. Selon lui, l'armée russe est entrée dans les faubourgs de la ville où elle a subi « de lourdes pertes », tandis que les forces ukrainiennes tentaient de déloger les Russes d'un hôtel. Il répondait à un responsable policier de la « république » séparatiste pro-russe de Louhansk, cité par l'agence Ria Novosti, qui affirmait vendredi que « la ville de Sievierodonetsk est actuellement encerclée », et que les troupes ukrainiennes y étaient piégées.

Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov a revendiqué quant à lui samedi soir sur Telegram que « Sievierodonetsk est sous notre contrôle total (...). La ville a été libérée ».

04h00 : Bonjour et bienvenue dans ce direct

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