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Égypte: un contrat avec Siemens pour construire trois lignes de train à grande vitesse

L’Égypte et la compagnie allemande Siemens viennent de signer un contrat pharaonique pour la construction de trois lignes de chemin de fer pour un train à grande vitesse d’une longueur de plus de 2 000 km. « Le plus grand contrat de Siemens en 175 ans d’existence », selon le PDG du géant allemand. Les détails de ce contrat.

de notre correspondant au Caire,

Il y a une première ligne de chemin de fer qui est déjà en cours de construction. Elle relie Suez à la nouvelle capitale administrative, passe par la banlieue du Caire et remonte vers la Méditerranée : Alexandrie puis Alamein et enfin Marsa Matrouh près de la frontière libyenne. Son coût est estimé à une vingtaine de milliards d’euros.

La seconde ligne partira d’Hurgada en mer Rouge pour finir à Louxor. Et la troisième ligne, qui fait plus de mille kilomètres, partira du Caire pour descendre toute la vallée du Nil et arriver à Abou Simbel, à l’extrême Sud de l’Égypte. Ces deux dernières ligne auront une dimension touristique tandis que la première Suez-Méditerranée veut joindre les deux pôles économiques et administratifs du pays.

De nombreux accidents

C’est une véritable révolution pour l’Égypte. Même si la Egypt State Railways est une des plus vieilles compagnies de chemin de fer du monde, elle avait périclité à un point où les retards sont devenus la règle, les pannes très fréquentes, la signalisation obsolète, sans oublier les accidents : plus de 2000 en 2018 selon les statistiques officielles. Et puis il y a les catastrophes ferroviaires qui ont fait des centaines de morts. En 2002, avait eu lieu la pire catastrophe ferroviaire avec 360 morts.

De plus, les trains égyptiens sont lents, entre 80 et 120 km/heure et roulent au diesel. Les trois nouvelles lignes sont électrifiées et les trains rouleront à 250 km heure pour les TGV, 180 pour les trains régionaux et 120 pour les trains de marchandises. La première ligne devrait être terminée en 2027 mais certains tronçons seront opérationnels dès l’année prochaine.

Ce projet n’échappe pas aux critiques. La première concerne le gigantisme du projet et son coût pharamineux estimé à plusieurs dizaines de milliards d’euros. Correspond-t-il à un vrai besoin ? Est-ce une priorité ? Les Égyptiens dont près du tiers vivent sous le seuil de pauvreté auront-ils les moyens de prendre ces nouveaux trains ? Pour les opposants au pouvoir du président Sissi, il s’agit d’un projet pharaonique à sa gloire comme le doublement du Canal de Suez.

A ces critiques, le gouvernement oppose l’argument écologique des trains électriques pour le transport d’hommes et de marchandises en cette année où l’Égypte accueillera la COP 27. Le ministre des Transports évoque un chemin de fer transafricain Alexandrie-Le Cap.

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