En Bolivie, pendant plusieurs semaines, la police et les producteurs de la feuille de coca, cette plante légale dans le pays mais qui sert à fabriquer la cocaïne, se sont affrontés durement dans les rues de la capitale administrative, La Paz. En cause, l’apparition d’un nouveau marché, pour le moment illégal, qui réunit une faction des producteurs, proches du gouvernement.
Avec notre correspondante à La Paz, Alice Campaignolle
La trêve a été annoncée par les manifestants hier, après les violents affrontements entre producteurs de coca et forces de l’ordre qui ont duré pendant une dizaine de jours. La cause de ce conflit ? L’acceptation progressive par le gouvernement d’un nouveau marché parallèle de la coca, pourtant non reconnu par la loi.
Seuls deux marchés ont une existence légale dans tout le pays, mais depuis quelques mois un nouvel espace s’est installé, à quelques centaines de mètres à peine du marché de la Paz. Les producteurs du marché originel exigent qu’un terme soit mis à cette concurrence illégale. « Nous exigeons la fermeture immédiate de ce prétendu marché, et ce jusqu’à jeudi 18 août, 16h maximum. Et si ce n’est pas fait, le gouvernement sera tenu pour responsable car incapable de répondre à nos demandes », tonne un dirigeant.
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