Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

À la Une: perquisition chez Donald Trump, une rhétorique «dangereuse» des républicains

La presse américaine continue de réagir à la perquisition du FBI à Mar-a-Lago, la propriété de Donald Trump et aux protestations houleuses des républicains. 

L’élu républicain Greg Steube, membre de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, dénonçait cette semaine « l’État policier de Joe Biden qui mène une guerre contre les conservateurs ». Une déclaration qui s’ajoute à de nombreuses autres. C’est une « rhétorique dérangeante, dangereuse, et hypocrite » estime le Washington Post dans son éditorial ce jeudi. Le quotidien de la capitale dénonce un « cirque politique », et rappelle que quand le FBI avait enquêté sur la démocrate Hillary Clinton, soupçonnée en 2016 d’imprudence dans l’usage de sa boîte mail, les partisans de Donald Trump assuraient au contraire qu’il fallait mettre l’ancienne secrétaire d’État en prison, sans autre forme de procès.  

Les journaux américains s’interrogent malgré tout sur le silence du procureur fédéral des États-Unis. C’est sous ses ordres que le FBI enquête. Ce jeudi matin, ni la police fédérale, dont le directeur a été nommé par Donald Trump, ni le procureur Merrick Garland ne s’étaient encore exprimés sur la perquisition dans la propriété luxueuse de Donald Trump. Ce silence total « laisse la place à des informations inexactes et à la spéculation politicienne », estime dans le New York Times un ancien procureur. Or « les Américains méritent des réponses », assure-t-il. Ankush Khardori balaye l’argument selon lequel les enquêteurs et les magistrats ne pourraient pas commenter des enquêtes en cours. Des exceptions sont possibles au nom de la « sécurité publique » par exemple, écrit-il.  

Réactions en Floride 

Donald Trump et plusieurs élus républicains, comme le sénateur Rick Scott, ont comparé cette perquisition à ce qu’il se passe dans « des pays du tiers-monde ». Cela fait réagir en Floride, où vivent « des milliers de Latinos qui ont fui des pays autoritaires comme le Venezuela, le Nicaragua ou Cuba », rappelle le Miami Herald. Pour certains, proches des républicains, la critique est en partie justifiée. Au contraire, c’est presque une « insulte », selon Abe Ferro, un représentant démocrate d’origine vénézuélienne. Le quotidien de Floride rappelle que dans cet État, les républicains font souvent allusion aux régimes communistes pour attaquer leurs concurrents démocrates. 

► À lire aussi : Auditionné à New York sur ses pratiques fiscales, Donald Trump garde le silence

Au Pérou, la belle-sœur du président s’est rendue 

Après des perquisitions chez Pedro Castillo et au palais présidentiel, la belle-sœur du chef de l’État, Yenifer Paredes, qu’il considère comme sa fille, s’est rendue ce mercredi. Elle a été placée en détention provisoire pour dix jours, explique le journal El Comercio. Les enquêteurs soupçonnent le président péruvien et sa famille de corruption et de blanchiment d’argent dans une affaire de marchés publics dans sa région natale.   

Lors d’une réunion avec des organisations sociales au palais présidentiel, le président a assuré qu’il s’agissait « d’une attaque contre [sa] famille », rapporte El Correo. « Il y a tout un show médiatique, on dit que ma famille est embourbée dans la corruption. Mais depuis plus d’un an, cela n’a pas pu être démontré », a encore lancé le président de gauche, visé par cinq enquêtes judiciaires.  

► À lire aussi : Pérou: Yenifer Paredes, la belle-sœur du président Castillo se livre à la justice

À Cuba, les visages des disparus de l’incendie de Matanzas  

Sur l’île des Caraïbes, le gigantesque incendie du dépôt pétrolier de Matanzas, à une centaine de kilomètres de La Havane, est désormais « sous contrôle », rapporte Granma, l’organe de presse du parti communiste. « L’incendie est maîtrisé, et il reste quelques foyers de petite taille, qui sont en train d’être éteints », se réjouit le journal, qui cite aussi le président cubain, Miguel Diaz-Canel. « En cinq jours, nous avons réussi à contrôler cet incendie de grande envergure […]. L’important est désormais de ne pas reculer », dit-il.  

Tandis que la presse officielle salue une « prouesse », les médias d’opposition, comme 14ymedio, sont beaucoup plus critiques. Le média en ligne publie les photos des quatorze pompiers disparus dans l’incendie. « Voici les Cubains que le régime a envoyé mourir au feu », titre le média en ligne, alors que le gouvernement n’a pas encore rendu publics les noms des disparus. 14ymedio souligne aussi que les réservoirs ont été construits, il y a seulement dix ans, via un accord avec le Venezuela, et se demande si les normes de sécurité ont bien été respectées lors de la construction. L’un de ses journalistes assure qu’aucune information publique n’est disponible pour savoir à quelle entreprise ont été confiés les travaux à l’époque. La page d’Ecured, l’encyclopédie cubaine en ligne, concernant le dépôt pétrolier de Matanzas a été supprimée, écrit-il. 

► À lire aussi : Cuba: la lutte continue pour contenir l'incendie du dépôt pétrolier de Matanzas

En Argentine : manifestation pour le pouvoir d’achat  

Des manifestants ont passé la nuit dans des dizaines de tentes à Buenos Aires, devant la Casa Rosada, le palais présidentiel, et devant le ministère de l’Économie. Les piqueteros, les manifestants argentins, se protégeaient du froid de l’hiver austral avec des braseros, rapporte l’agence de presse argentine Telam. Ils demandent une aide pour les retraités et les plus modestes. « On annonce une inflation à deux chiffres concernant les aliments cette semaine, et il n’y a pas une seule mesure pour les plus précaires » ont dénoncé au micro, sur la place, les organisations sociales, rapporte le journal Pagina 12.

Entré au gouvernement il y a tout juste une semaine, le ministre de lÉconomieSergio Massa a été qualifié de « super ministre », car en pleine crise économique, il a repris aussi les portefeuilles de la production et de l’agriculture. Mais « il n’a de super pouvoirs que pour appliquer les mesures du Fonds monétaire international (FMI) et des entreprises », dénoncent les syndicats qui manifestaient hier, cités par Pagina 12.

► À lire et écouter aussi  : Argentine: le troc contre la crise