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À la Une: nouvelle tuerie de masse aux États-Unis

« Worst nightmare », le pire des cauchemars : c’est le titre de Une du Houston Chronicle, au-dessus de la photo d’une femme en pleurs, les yeux fermés par l’effroi, la main sur la bouche, alors qu’au premier plan on aperçoit un membre de la police revêtu d’un gilet pare-balles. « Massacre scolaire », résume El Diario, avec en Une la photo du tueur présumé, Salvador Ramos. Ce mardi 24 mai, un adolescent de 18 ans a pénétré dans une école élémentaire d’Uvalde, au Texas, et a tué 19 enfants et deux enseignants.

Les tueries de masse, le Texas les connaît depuis longtemps : le Texas Tribune se penche sur « 13 années de violence » dans l’État, alors que confrontés à ces drames, « les Républicains du Texas n’ont fait qu’affaiblir les lois sur les armes » souligne le journal. D’ailleurs, dans son éditorial, le Houston Chronicle affirme que lorsque le gouverneur du Texas, Greg Abbott, « dit "plus jamais ça" après le massacre de l’école d’Uvalde, les Texans ne doivent pas le croire ».

Car lorsqu’il qualifie ce qui s’est passé ce mardi d’« incompréhensible », c’est de la « couardise » et « un mensonge éhonté » cingle le quotidien : « qu’on parle d’arme de poing, de fusil, ou d’arme semi-automatique inventée pour la guerre, le gouverneur et le Parlement ont adopté les unes après les autres des lois qui anéantissent tout semblant de régulation basée sur le bon sens ». Le New York Times rappelle ainsi qu’en 2021, Greg Abbott « a signé une loi mettant fin à l’obligation pour les Texans d’obtenir un permis pour porter des armes, permettant virtuellement à n’importe qui ayant atteint les 21 ans d’en porter ».

« Génération abandonnée »

« Pour ce qui est du contrôle des armes, nos enfants sont une génération abandonnée », écrit le Boston Globe :« depuis Columbine en 1999, plus de 187 000 enfants ont vécu une tuerie dans leur école ». Mais le journal note que « ces dernières années, une nouvelle génération d’Américains se sont organisés, dans un mouvement qui n’est pas sans rappeler celui qui a provoqué des changements énormes sur les droits civiques et l’engagement des États-Unis au Vietnam ». Avec pour ce nouveau mouvement des succès, comme le passage, au niveau des États, de lois sur les armes. Mais le Sénat américain bloque, avec « des politiciens soutenus par l’argent du lobby des armes », dénonce le Boston Globe.

Des démocrates en colère

Et le Washington Post se fait l’écho de « Démocrates en colère », comme le sénateur Chris Murphy ou la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, qui ont attaqué hier le Parti républicain sur sa résistance à passer des lois pour contrôler les armes. « L’administration Biden pourrait contourner ce blocage grâce à des décrets », estime le Boston Globe, « et le président pourrait mettre en place un cabinet pour la prévention des violences liées aux armes, comme nous en avons pour le climat, le travail ou la sécurité dans les transports ».

En attendant, la NRA, le puissant lobby des armes aux États-Unis, prévoit toujours de tenir cette semaine son meeting annuel à Houston, au Texas... Hier soir, relève le Houston Chronicle, lors d’une veillée en mémoire des victimes à Houston, la député démocrate Sheila Jackson a demandé à la NRA d’annuler l’évènement, pendant lequel il est, là encore, toujours prévu que le sénateur Ted Cruz, le gouverneur Greg Abbott et l’ex-président Donald Trump prennent la parole.

Au Mexique, la Cour suprême tranche sur l’avortement

Ce mardi, la Cour suprême a permis aux mineurs âgés de 12 à 17 ans d’avorter en cas de viol sans autorisation parentale.« Pouvoir choisir », c’est ce qui est écrit sur le ventre d’une femme enceinte sur la photo choisie par El Universal pour illustrer son article. Le président de la Cour suprême a estimé hier que « demander des autorisations est une manière de victimiser à nouveau les personnes, et que l’État doit garantir un processus sûr pour l’interruption de grossesse », rapporte Excelsior. Ce sont les États de Baja California et Aguascalientes, dans le Nord, qui avaient déposé des recours contre la décision prise par le gouvernement mexicain en 2009 et révisée en 2016. Ils estimaient que cette décision « empiétait sur les attributions de leurs Parlements respectifs », rappelle Reforma. Recours rejeté donc.

Au Brésil, une opération policière fait 25 morts

Le bilan de l’opération policière sanglante menée ce mardi dans une favela de Rio de Janeiro s’est aggravé, passant en une journée de 11 à 25 morts : « la méga-opération menée à Vila Cruzeiro est la deuxième plus meurtrière de l’histoire de Rio », souligne O Dia. Selon la police militaire, rapporte Folha de São Paulo, il s’agissait d’« arrêter en flagrant délit plus de 50 trafiquants de drogue de différents États qui partaient en convoi vers la favela de Rocinha, dans la zone sud de la ville. Le plan a toutefois été déjoué lorsqu’une des équipes d’infiltration a été découverte et attaquée ». Le président d’extrême droite Jair Bolsonaro a quand même « salué l’opération ». O Dia précise que « les décès survenus feront l’objet d’une procédure d’enquête pénale ».