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À la Une: aux États-Unis, premier jour des auditions sur l’attaque du Capitole

Aux États-Unis, la commission sur l’attaque du 6-Janvier a placé, pour sa première journée d’auditions, l’ancien président Donald Trump au centre d’un « complot » visant à le maintenir au pouvoir. La presse des États-Unis s’intéresse particulièrement aux déclarations de la vice-présidente de la commission, la républicaine Liz Cheney - une des rares élus républicains à avoir accepté d’y siéger. 

« Trump a convoqué la foule, il a rassemblé la foule et allumé la mèche de cette attaque », écrit ainsi en titre The Hill, citant Liz Cheney. Selon la sénatrice du Wyoming, rapporte le New York Post, Donald Trump a également dit pendant l’émeute que le vice-président Mike Pence « méritait d’être pendu », alors que ses supporters chantaient « pendez Mike Pence » - rappelons que le vice-président ne s’opposait pas à la certification des résultats de la présidentielle faisant de Joe Biden le nouveau président des États-Unis.  

Des républicains qui « défendent l’indéfendable »

Liz Cheney s’est adressée directement aux républicains « qui défendent l’indéfendable : un jour arrivera où Donald Trump sera parti, mais votre déshonneur, lui, restera ». Ce faisant, elle parlait aussi pour la postérité, estime le Washington Post. Le journal rappelle que les républicains qui, à de rares exceptions, se sont rangés du côté de Donald Trump « ont exclu la députée du Wyoming de la direction du parti, tentent de l’évincer à l’occasion des primaires (…), et, après avoir tenté de la saboter, ont boycotté la commission du 6-Janvier ».  

Mais ce jeudi, Liz Cheney a pu répliquer, et ses paroles ont été diffusées par les grandes chaînes américaines, « à l’exception notable de Fox News, qui a choisi de s’interposer entre ses téléspectateurs et les faits », écrit l’éditorialiste du Washington Post. « Ça doit être parce que la vérité fait mal », assène celui de USA Today. Fox News a quand même couvert les auditions, mais de manière « absolument catastrophique », juge le journal, selon qui la chaîne a « tout fait pour les discréditer » - parlant d’auditions « vides et ennuyeuses ». Alors que, à en croire le New York Times, « de toute l’histoire des États-Unis – 246 ans, il n’y a jamais eu d’accusation plus accablante présentée contre un président américain ».

Un discours remarqué au sommet des Amériques 

Ce vendredi, c’est le dernier jour à Los Angeles du sommet des Amériques. Hier, la prise de parole du président argentin a été très remarquée. « En dix minutes de discours », rapporte La Voz, « Alberto Fernandez a critiqué les embargos mis en place par les États-Unis contre Cuba et le Venezuela, s’est élevé contre la décision de Washington de ne pas inviter les représentants cubains, nicaraguayens ou vénézuéliens au sommet ». Il a aussi demandé la démission du président de l’Organisation des États américains, qu’il a présenté comme « un gendarme qui a facilité un coup d’État en Bolivie ». Selon La Nacion, Joe Biden a écouté ces paroles, « très attentif, crayon en main », concluant d’un « On commence fort » la session, qui s’était terminée sur un discours du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.  

Mais à en croire La Nacion, ce discours d’Alberto Fernandez était en fait à visée interne : pour le journal, il ne s’agissait pas de « modifier la perception de Joe Biden sur la situation en Amérique latine, mais maintenir unie la coalition qui gouverne l’Argentine et maintenir les ponts avec la vice-présidente (et ancienne présidente) Christina Kirchner ». Et La Nacion de souligner que si Alberto Fernandez a parlé du « silence des absents », « il n’a rien dit du silence d’autres absents qui interpelle aussi les gouvernements latino-américains : celui des victimes des régimes dictatoriaux de Miguel Diaz-Canel, Nicolas Maduro et Daniel Ortega ».  

Ariel Henri à Los Angeles 

La presse haïtienne a suivi le Premier ministre Ariel Henri, qui lui aussi participe au sommet des Amériques, et qui « multiplie les rencontres à Los Angeles » titre Le Nouvelliste : le président dominicain, pour parler sécurité et renforcement de la coopération douanière ; l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU ; le secrétaire général de l’OEA pour parler détérioration du climat sécuritaire dans le pays.

Poignée de main aussi avec Joe Biden – « maintenant, le leader peut mourir en paix, car il sent qu’il a accompli le plus grand acte de sa carrière », se moque Rezo Nodwès. Plus sérieusement, dans son éditorial, Le Nouvelliste note que si le sommet n’est pas consacré à la crise haïtienne, « il n’y a aucun inconvénient que le Premier ministre Ariel Henri en profite pour attirer l’attention ». Pour autant, estime l’éditorialiste, « il est temps qu’on cherche une solution haïtienne à la crise ».  

« Coups bas » en Colombie

En Colombie, la presse révèle des enregistrements qui mettent le candidat de gauche Gustavo Petro dans l’embarras, à moins de dix jours du second tour de la présidentielle. Ces enregistrements ont été diffusés par l’hebdomadaire Semana, selon qui la campagne du candidat du Pacte historique « a apparemment organisé une stratégie pour discréditer ses adversaires politiques ». L’adversaire de Gustavo Petro pour le second tour, Rodolfo Hernandez, a réagi en disant craindre pour sa vie – c’est d’ailleurs la Une d’El Pais.

Federico Gutierrez, le candidat malheureux du premier tour qui aujourd’hui soutient Rodolfo Hernandez, parle de l’équipe de campagne du Pacte historique comme d’une « bande criminelle, c’est un Petrogate ». Un « calvaire 2.0 pour Petro ? », s’interroge El Espectador, qui estime qu’en tout cas, « à quelques jours des élections, les coups bas pleuvent ».  

Selon un dernier sondage de Semana, Gustavo Petro est à 48,1 % et Rodolfo Hernandez à 46,8 des intentions de vote.