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À la Une: aux États-Unis, Liz Cheney perd la primaire républicaine dans le Wyoming

Liz Cheney « a perdu de très, très loin », titre le New York Times, face à Harriet Hageman, la candidate de Donald Trump. En reconnaissant sa défaite, celle qui participe à la commission parlementaire enquêtant sur son rôle de l’ancien président dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021 a assuré qu’elle « ferait tout ce qu'il faut pour que Donald Trump ne s'approche plus jamais du Bureau ovale ».  

« Liz Cheney avait tout pour elle, il y a deux ans », écrit le Washington Post : elle avait largement remporté la primaire de 2020, elle était numéro trois des républicains à la Chambre, et était en bonne voie pour en devenir la première présidente : « Tout ce qu’elle avait à faire, c’est de se faire discrète, comme tous ses collègues républicains ». Mais elle a décidé, explique le journal, « de manière sacrificielle », de s’attaquer « à la figure la plus puissante de son parti, de plus en plus conspirationniste ». Un universitaire affirme dans le journal ne pas avoir de souvenir, depuis la Seconde Guerre mondiale, d’« une figure comparable à Liz Cheney et son attaque généralisée contre Donald Trump et compagnie ». Le New York Times s’intéresse lui aux électeurs qui lui ont préféré Harriet Hageman : ils « ont succombé aux pulsions qu’ils associent à leurs opposants libéraux : une hostilité criante aux opinions différentes, une obsession à étaler sa vertu et une volonté de purger ses propres rangs ». Le journal y voit « le crépuscule de la vieille élite républicaine » - comme le Los Angeles Times, qui parle d’une « répudiation des valeurs et d’une vision du monde qui ont façonné le Parti républicain pendant bien plus d’une génération ».  

Enfin, USA Today fait le point sur ces primaires républicaines, face à ce que Politico appelle « la tournée de la vengeance et de la terre brûlée » de l’ancien président : Donald Trump a travaillé à la défaite de dix républicains qui ont voté sa destitution. Quatre se sont retirés. Quatre ont été battus face à des partisans de l’ancien président. Deux ont remporté leurs primaires, mais de justesse.  

Un cardinal accusé d’agression sexuelle au Canada 

Au Canada, le cardinal Marc Ouellet est accusé d’agression sexuelle. Il avait été cité un temps parmi les favoris pour devenir pape. La Presse détaille les accusations de la plaignante : « massages, des caresses du dos "jusqu’à ses fesses" et des commentaires inappropriés », qui se seraient produits, précise le National Post entre 2008 et 2010, « quand Ouellet était archevêque du Québec, dirigeait le diocèse et travaillait avec la jeune femme alors âgée de 23 ans ». « Le nom du puissant cardinal », poursuit La Presse, « se retrouve aux côtés de dizaines de prêtres pédophiles dans le cadre d’une action collective visant le diocèse du Québec ». « C’est un autre coup porté à une institution qui vacille sous le poids des abus et mauvaises conduites sexuelles dans son histoire », juge le Toronto Star. Le quotidien rappelle que les accusations visant le cardinal Ouellet « arrivent moins d’un mois après la visite du pape François au Canada, pour demander pardon et chercher la réconciliation après les abus physiques, sexuels et psychologiques subis par les élèves autochtones d’écoles catholiques » dans le pays. 

Cuba et les investissements étrangers 

Le gouvernement cubain annonce qu’il va autoriser les investissements étrangers dans les commerces de gros et de détail. L’organe du pouvoir cubain, Granma, annonce le changement pour septembre, et propose quelques réponses sur ce point aux « inquiétudes des citoyens ». La vice-ministre du commerce extérieur et des investissements étrangers, Ana Teresita Gonzalez Fraga, résume la situation dans Juventud Rebelde : l’économie cubaine est marquée par le manque de devises, qui provoque une pénurie de biens sur le marché interne. Ce que le gouvernement a fait n’a pas suffi, explique la ministre, il s’agit donc d’aller plus loin « pour profiter des possibilités offertes par les investissements étrangers ». Le journal d’opposition 14ymedio n’est pas convaincu : « une fois de plus, les communistes cubains croient que le problème principal du modèle économique qui régit le pays peut être réglé avec du rapiéçage, ignorant les réformes structurelles qui doivent le changer et le moderniser ».  

Les banques et la dette au Costa Rica 

Le Costa Rica compte vendre deux banques publiques pour rembourser sa dette : la BCR, la Banque du Costa Rica, « la deuxième du pays », souligne La Nacion, créée il y a 145 ans, et la Bicsa, la Banque internationale du Costa Rica ; mais aussi 49% des actions de l’INS, l’Institut national des assurances, précise El Financiero. Objectif du président Rodrigo Chavez : « réduire la forte dette » du gouvernement, qui correspond à plus de 68% du Produit intérieur brut. Ces ventes feraient baisser la dette de 6,5%, selon la Nacion, qui précise encore que le gouvernement doit présenter un projet de loi allant dans ce sens devant l’Assemblée nationale, « car cette vente ne peut être faite par le pouvoir exécutif ».  

La BINUH « hausse le ton » en Haïti 

Les Nations unies « interpellent les acteurs politiques » en Haïti, c’est à lire dans Le National : un mois après le renouvellement de son mandat, le Bureau intégré des Nations unies en Haïti « exige du gouvernement un bilan sur ses dispositions pour le processus de dialogue, mais le tance également sur la nécessité d’organiser des élections, d’établir la paix, la sécurité et la stabilité dans le pays ». L’organisation mondiale « hausse le ton », juge le journal : elle se « dit être disposé à prendre » d'ici au 17 octobre « des mesures appropriées », qui pourraient inclure « gel des avoirs et interdiction de départ de ceux qui alimentent l’instabilité et la sécurité dans le pays ».