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"Nous sommes face à une inflation qui pose des problèmes de souveraineté" (Pierre Eric Pommellet, Groupe Marine)

Autonomie dans la prise de décision pour éviter la pression d'autres pays, capacité à former des alliances avec des partenaires, technologie de l'industrie de la défense qui permet l'efficacité des troupes Infrastructure (BITD) Fournit les moyens nécessaires : ce sont divers aspects de notion de souveraineté. Mais après le Covid, qui a souligné à la fois la résilience et la vulnérabilité de l'industrie de défense pendant la crise en Ukraine, notamment en termes d'approvisionnement, la France a-t-elle la capacité souveraine de produire pour maintenir sa puissance sur le long terme ? ?? ..

"Aujourd'hui, nous sommes avant tout confrontés à l'inflation, ce qui pose des problèmes de souveraineté concernant notre capacité à fixer les prix et à nous engager sur le long terme. Nous ne sommes pas confrontés à des ruptures d'approvisionnement",, témoigne Pierre Eric Pommellet, PDG de Naval Group. En effet,"de nombreux fournisseurs d'acier s'approvisionnaient ou se procuraient certains éléments de fabrication de tôles en Russie et en Ukraine", poursuit. Mais jeIl y a des filières françaises et européennes dans ce domaine qui tiennent bon, notamment pour nos aciers spéciaux.

Augmentation des stocks

Pour le missilier européen MBDA, c'est l'approvisionnement en composants électroniques qui est étroitement surveillé. "Dans le domaine des composants, les délais d'approvisionnement s'allongent. Certains sont passés de 12 à 36 mois. De plus, certains fournisseurs souhaitent s'engager fermement sur les délais. Non."indique Eric, PDG de MBDA Béranger. Enfin,"Les prix fluctuent fortement, mais jusqu'à présent nous n'avons pas crevé grâce au travail effectué et à une partie des stocks que nous constituons.", affirme-t-il.

Écho similaire du côté de Nexter. "Nous ne recevons que des offres valables 24h/24 et nous devons décider très rapidement d'une bonne somme d'argent pour acheter une grande quantité de matériel", déclare Nicolas Chamussy, directeur général de Nexter. Cela suffit pour guider les experts de l'armée dans la recherche de composants électroniques via de"nouveaux canaux". En conséquence, la logique globale de production change. "Lié aux événements et atteindre progressivement un mélange d'industries de flux et d'inventaire, où une certaine forme d'inventaire de matières premières doit être configurée. Produits finis, composants électroniques, machines. N'oubliez pas d'utiliser le vivier de talents dans les situations que vous jamais imaginé auparavant », ajoute.

Parmi les problèmes, le problème du stock de munitions. C'est particulièrement important lorsque la bataille féroce est relancée. "L'inventaire est à reconstituer. Cela doit faire partie de la prochaine loi de programmation militaire, ce qui est une priorité.", Vice-président de la Commission diplomatique, de défense et militaire du Sénat, souligne le sénateur Cédric Perrin. Les questions de munitions sont certainement importantes pour lui. "Il faut pouvoir penser qu'il faut être autonome sur ce dossier", plaide-t-il,rappelant que la France possède plusieurs pépites dans ce domaine. "La mission du ministère des affaires militaires et de la direction générale de l'armement est aujourd'hui d'accompagner la croissance de ces entreprises", souligne-t-il.

Compétences attractives

Enfin, le premier ingrédient important reste la matière grise. "Notre industrie souveraine a besoin de compétences sur le long terme"clame Pierre Eric Pommelet. Un exemple de cette situation est la reconstruction après incendie d'un sous-marin Perl conçu il y a plus de 30 ans. "C'est un exemple étonnant de souveraineté : la capacité de réparer un sous-marin nucléaire et de le remettre dans le cycle opérationnel lorsque la Marine en a besoin", poursuit. Une prouesse de maintenir un savoir-faire pendant des décennies. Mais pour pouvoir continuer à le faire, il est important de les attirer vers l'usine"des compétences qui peuvent être produites en fonction des stocks, des besoins et des capacités", explique-t-il.

À cet égard, Éric Bélanger s'inquiète de l'issue du projet de classification européenne, qui vise à orienter les investissements vers des industries considérées comme respectueuses de l'environnement et assurant la défense. "Quand on explique aux jeunes, notamment aux ingénieurs qui ont besoin de l'industrie, que les défenses ne sont pas bonnes, il nous manque d'abord les ressources dont nous avons besoin., dit-il. }

De plus, les programme collaboratif retient le savoir-faire dans le domaine de la défense en France Développé dans le cadre du MGCS (Main Ground Combat System)Pour les futurs chars européens qui ont été "clairement destinés à sécuriser des compétences non uniquement en France et en Allemagne, mais dans tous les pays qui souhaitent un jour y participer.", garantit Nicolas Chamussy. Or,"la répartition industrielle du travail se fait de manière équilibrée, quantitative et qualitative", précise-t-il, pour que les dirigeants puissent construire une chaîne de fournisseurs de travail confiants.Eric Béranger, patron de MBDA , née de la fusion de plusieurs sociétés européennes, le confirme. "Nous sommes le seul acteur occidental non américain qui peut approvisionner ses clients, son pays, et tous ses spectres en matière de munitions complexes. Seul le pays maintient ce socle technologique. Vous ne pouvez pas.", conclut-il. La question de la volonté de créer d'autres vulnérabilités.