BrésilLe président Lula opéré avec succès de la hanche
Revenu au pouvoir en janvier, le président brésilien Lula a été opéré d’une opération de la hanche vendredi et va rester trois ou quatre jours sous observation.
Publié aujourd’hui à 23h11
Lula avait déclaré en début de semaine qu’il espérait que la pose d’une prothèse mettrait fin à des douleurs qui devenaient insupportables et le mettaient «de mauvaise humeur».
AFP
Le président brésilien Lula a été opéré de la hanche «sans encombre» vendredi dans un hôpital de Brasilia, mais il devra mettre entre parenthèses pour plusieurs semaines son agenda international mené tambour battant depuis son retour au pouvoir en janvier.
«L’opération s’est déroulée sans encombre. Il est déjà réveillé (…) et il regagnera dans les prochaines heures une chambre normale (d’hôpital), sans la nécessité d’une unité de soins semi-intensifs», a expliqué son médecin personnel, Roberto Kalil Filho, en conférence de presse.
Luiz Inacio Lula da Silva, qui fêtera ses 78 ans en octobre, est arrivé en convoi présidentiel à l’hôpital syro-libanais de la capitale dès 8h00 du matin (heure locale, 13h00 suisses). L’intervention chirurgicale, une arthroplastie complète de la hanche, a débuté vers midi et s’est déroulée sous anesthésie générale, a précisé le médecin, qui a indiqué que la sortie d’hôpital pourrait avoir lieu «lundi, ou au plus tard mardi».
Arthrose
L’ancien ouvrier métallurgiste avait déclaré en début de semaine qu’il espérait que la pose d’une prothèse mettrait fin à des douleurs qui devenaient insupportables et le mettaient «de mauvaise humeur». Ces douleurs, qui ont commencé à apparaître selon lui il y a plus d’un an, sont dues à une arthrose entraînant une détérioration du cartilage de l’articulation de sa hanche droite.
Avant l’opération, une source de la présidence avait indiqué à l’AFP qu’il n’était pas prévu que le vice-président Geraldo Alckmin assume momentanément la fonction de chef de l’État. Lula avait assuré qu’il pourrait «travailler normalement» durant sa convalescence, même s’il devra dans un premier temps gouverner le pays depuis sa résidence officielle du palais de l’Alvorada.
Il sera cantonné à Brasilia pendant au moins quatre semaines. Une pause forcée pour ce président globe-trotter qui a multiplié les voyages depuis le début de son mandat, en contraste flagrant avec son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro, à l’isolationnisme assumé.
Questions d’image
Ces dernières semaines, Lula s’est ainsi rendu en Afrique du Sud pour le sommet des Brics, en Inde pour celui du G20 puis à New York pour l’Assemblée générale des Nations Unies. Son médecin a déclaré après l’opération qu’il avait «la certitude» que le chef de l’État serait sur pied à temps pour se rendre fin novembre à la Conférence de l’ONU sur le climat COP-28, à Dubaï.
Celui qui se pose en champion de l’environnement a promis d’arrêter la déforestation en Amazonie. D’ici la COP, pas question de donner une image de faiblesse. Sur les conseils de son photographe officiel, il ne se laissera pas filmer «avec un déambulateur ou des béquilles», a-t-il averti en début de semaine.
Déjà au pouvoir de 2003 à 2010, Lula a battu Jair Bolsonaro au second tour en octobre 2022, au terme d’une campagne à couteaux tirés et particulièrement éprouvante physiquement. «J’aurais voulu me faire opérer après l’élection, mais je me suis dit que les gens allaient penser: il est vieux, à peine élu, il est déjà à l’hôpital», a confié Lula mardi, lors de son émission hebdomadaire «Conversation avec le président», diffusée sur les réseaux sociaux.
Atteint d’un cancer du larynx en 2011, il s’en était remis l’année suivante, après avoir subi des séances de radiothérapie et chimiothérapie qui l’avaient privé momentanément de son éternelle barbe. En mars, il a dû reporter de plusieurs semaines un voyage en Chine en raison d’une pneumonie.
AFP
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